Thèse soutenue

Compréhension des mécanismes de formation des défauts de flaveur de fractions de féverole obtenues par turbo-séparation

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Auteur / Autrice : Adeline Karolkowski
Direction : Christian SallesLoïc Briand
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biotechnologies agro-alimentaires
Date : Soutenance le 27/09/2023
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Procédés Alimentaires et Microbiologiques (PAM) (Dijon)
Etablissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....)
Jury : Président / Présidente : Rémi Saurel
Examinateurs / Examinatrices : Sébastien Fiorucci, Carole Prost, Nicolas Sommerer
Rapporteur / Rapporteuse : Isabelle Souchon, Barbara Rega

Résumé

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La végétalisation de notre alimentation est l’un des principaux leviers pour améliorer la durabilité des systèmes alimentaires. La féverole (Vicia faba L. minor) est une légumineuse prometteuse pour répondre aux enjeux agro-environnementaux, nutritionnels et fonctionnels. Cependant, l’amertume et les notes olfactives/aromatiques désagréables (off-notes) limitent fortement son utilisation en alimentation humaine. L’objectif de cette thèse est de déterminer les molécules responsables de ces défauts de flaveur et d’identifier leurs mécanismes de formation afin de suggérer des stratégies visant à améliorer l’acceptabilité des consommateurs.Une approche multidisciplinaire combinant analyses sensorielle, chimique et cellulaire a été conduite sur des fractions turbo-séparées de trois cultivars de féverole. La corrélation des données d’un profil sensoriel et d’un test consommateur a permis d’identifier les défauts de flaveur de fractions de féverole incorporées dans un gel. La composition en composés volatils, composés odorants et composés amers de ces fractions a également été caractérisée en combinant approches chimique et sensorielle. Le caractère amer de saponines et d'alcaloïdes (vicine et convicine) a été étudié par des tests cellulaires.Les résultats sensoriels démontrent que l’amertume et les notes vertes, rances et métalliques contribuent aux défauts sensoriels de fractions de féverole. Ensuite, un total de 150 molécules volatiles et de 35 molécules odorantes, principalement issues de l’oxydation des acides gras libres ont été identifiées ; leur synthèse est fonction du cultivar, lieu de culture et procédé de transformation. Puis, une tentative d’identification de plusieurs composés non-volatils corrélés positivement avec l’amertume a été proposée. Ces composés potentiellement amers appartiennent majoritairement aux composés phénoliques ainsi qu’aux dérivés d’alcaloïdes et d’acides aminés. Enfin, la soyasaponine βb et la vicine activent un ou plusieurs récepteurs amers (TAS2R). La vicine semble contribuer à l’amertume de la féverole alors que la concentration en soyasaponine βb de cette légumineuse est trop faible pour activer les récepteurs à la saveur amère. La majorité des molécules contribuant aux défauts sensoriels de féverole sont issues d’un mécanisme de défense de la plante. Leur perception peut par exemple être réduite par un traitement thermique.Ces travaux peuvent être exploités pour élaborer des stratégies visant à réduire la concentration et/ou la perception de ces molécules indésirables afin d’améliorer la flaveur de la féverole.