Prévention et maîtrise de la contamination de pommes par Penicillium expansum et sa toxine la patuline : de la connaissance des écosystèmes microbiens à la mise en place de bonnes pratiques saines et durables en production
Auteur / Autrice : | Reem Alriachy |
Direction : | Sabine Galindo, Félicie Lauri |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biotechnologie et microbiologie |
Date : | Soutenance le 11/07/2022 |
Etablissement(s) : | Université de Montpellier (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale GAIA Biodiversité, agriculture, alimentation, environnement, terre, eau (Montpellier ; 2015-...) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Qualisud (Montpellier) |
Jury : | Président / Présidente : Jérôme Mounier |
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Puel, Angélique Fontana Tachon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jérôme Mounier, Florence Mathieu |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les pommes sont sensibles aux infections causées par des agents pathogènes dans les étapes post-récolte surtout pendant les longues périodes de stockage. Penicillium expansum fait partie des principaux agents pathogènes qui attaque les pommes à travers des blessures et produit la patuline. Les conditions au verger et pendant le stockage ainsi que les méthodes de transformation dans les industries, jouent un rôle très important sur la production/inhibition et/ou la réduction de la quantité de patuline dans les produits finis. Dans ce contexte, le premier objectif de cette étude a été d’identifier les points critiques lors des étapes post-récolte précédant les productions de cidre et de compote. Les écosystèmes microbiens épiphytiques des pommes ont été étudiés tout au long de la chaine de production. Des échantillonnages de pommes ont été effectués sur trois années entre 2018 et 2020. Pour la filière de compote, deux point critiques en post-récolte ont été identifiés : le stockage de longue durée et le passage des pommes à température ambiante après un stockage au froid. De multiples couples de relations compétitives fongiques et bactériennes ont été observées. Des interactions positives ont également été observées entre P. expansum et plusieurs espèces microbiennes. Pour la filière du cidre, P. expansum était présente tout au long du process à la surface des pommes. Les analyses de la diversité microbienne épiphytique ont montré un « shift microbien » après le transport des pommes qui serait favorable à la toxinogenèse. Le deuxième objectif de ce travail était le développement d’une méthode de biocontrôle contre la croissance de P. expansum sur des pommes stockées pendant de longues périodes. Des souches du genre Metschnikowia ont fortement inhibé le développement du pathogène in vitro. M. pulcherrima a entraîné une diminution de la taille des lésions sur les pommes en réduisant aussi la concentration en mycotoxines de 41 % dans les pommes. Notre étude fournit également de nouvelles informations concernant les aspects de transfert du pathogène entre les pommes stockées dans des caisses de stockage.