Thèse soutenue

Etude des interactions levure-levure en milieu fermentaire

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Auteur / Autrice : Clément Petitgonnet
Direction : Hervé AlexandreGéraldine Klein
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biotechnologies agro-alimentaires
Date : Soutenance le 12/04/2019
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Procédés Alimentaires et Microbiologiques (PAM) (Dijon)
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-2024)
Jury : Président / Présidente : Isabelle Masneuf
Examinateurs / Examinatrices : Maria Victoria Moreno-Arribas, Monika Ava Coton
Rapporteurs / Rapporteuses : Nicolas Rozès

Résumé

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La fermentation alcoolique est l’étape principale de la vinification du moût de raisin conduisant au vin, assurée majoritairement par la levure Saccharomyces cerevisiae. Cependant, d’autres levures appelées non-Saccharomyces peuvent contribuer à la fermentation alcoolique et surtout moduler la complexité aromatique du vin produit. Le problème récurrent avec l’utilisation de ces levures non-Saccharomyces est leur tendance à mourir prématurément au cours de la fermentation alcoolique, perdant ainsi leurs propriétés recherchées dans le produit fini. Ce phénomène est semble-t-il principalement dû à des interactions entre les non-Saccharomyces et S. cerevisiae. Ces interactions sont la plupart du temps négatives pour les non-Saccharomyces et demeure à ce jour non élucidées, notamment à cause de l’effet souche. C’est pourquoi de nombreuses études se concentrent sur la compréhension de ces interactions, en associant une ou plusieurs non-Saccharomyces en co-fermentation avec S. cerevisiae et réalisant différentes analyses pour tenter d’élucider les mécanismes impliqués. Le but de cette thèse a été d’étudier les interactions entre deux non-Saccharomyces d’intérêt oenologique, Starmerella bacillaris et Lachancea thermotolerans, lors de fermentations séquentielles de moût de raisin avec S. cerevisiae (inoculation de S. cerevisiae 24 à 48 h après la non-Saccharomyces). Un protocole de cytométrie en flux a été mis au point afin de discriminer les populations de levures et de suivre différents paramètres physiologiques (viabilité, accumulation de particules lipidiques et d’espèces réactives de l’oxygène) des levures tout le long de la fermentation. L’intérêt s’est ensuite davantage porté sur le couple L. thermotolerans/S. cerevisiae en menant des fermentations séquentielles avec ou sans contact physique pour étudier l’effet du contact cellule-cellule, qui s’est révélé être impliqué dans les interactions entre ces deux espèces suite à différentes analyses (compétition pour les nutriments, production de composés volatiles ou encore exo-metabolomes). Ainsi, cette thèse a confirmé l’existence d’interaction entre S. cerevisiae et les deux non-Saccharomyces étudiées, en mettant en avant un effet négatif de S. cerevisiae sur L. thermotolerans mais aussi, pour la première fois, de L. thermotolerans sur S. cerevisiae, notamment sur sa biomasse et la cinétique fermentaire des fermentations séquentielles.