Prise en compte des propriétés d'interface dans la prédiction de structure de mousses élaborées par battage en continu : Etude de produits modèles
Auteur / Autrice : | Eugénie Seguineau de Preval |
Direction : | Gérard Cuvelier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences et procédés des aliments |
Date : | Soutenance le 05/11/2014 |
Etablissement(s) : | Paris, AgroParisTech |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Agriculture, Alimentation, Biologie, Environnement, Santé (Paris ; 2000-2015) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Ingénierie Procédés Aliments (2009-2019) |
Jury : | Président / Présidente : Guillaume Delaplace |
Examinateurs / Examinatrices : Gérard Cuvelier, Jean-Luc Courthaudon, Gholamreza Djelveh, Catherine Loisel, Valérie Alard, Samir Mezdour | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Luc Courthaudon, Gholamreza Djelveh |
Mots clés
Résumé
L’objectif de ce travail a été de quantifier l’effet de propriétés d’interface sur la taille de bulle de mousses produites par battage en continu, et d’identifier de manière plus précise les mécanismes impliqués dans la structuration des mousses. Les interactions avec certaines variables de procédé - vitesse et pression de foisonnement - ont également été étudiées. Pour cela, nous avons formulé des solutions modèles Newtoniennes présentant des niveaux de viscoélasticité d’interface ainsi que des profils cinétiques de tension de surface différents. Six agents tensioactifs, à des concentrations allant de 0,1 à 1%, ont été utilisés en association avec du sirop de glucose : isolat de protéine sérique, caséinate de sodium, saponine, sucroester, cetyl phosphate de potassium et SDS. Les différences en longueur de chaîne, masse moléculaire et morphologie ainsi que des interactions distinctes entre ces molécules et le sirop de glucose ont permis d’obtenir des bases à foisonner diversifiées en terme de comportement rhéologique d’interface et de cinétique de tension de surface. Ces propriétés ont été quantifiées puis reliées aux propriétés macroscopiques des mousses préparées à l’échelle pilote à l’aide d’un foisonneur de type rotor-stator et dans des conditions opératoires contrôlées. Les résultats ont mis en évidence des effets à la fois des cinétiques d’interface et de la rigidité d’interface. La confrontation de nos données à des modèles développés par analyse dimensionnelle nous a permis de quantifier leur impact. Des vitesses élevées d’abaissement de tension de surface traduisent une structuration rapide de l’interface, ce qui facilite le fractionnement des bulles. Des modules viscoélastiques d’interface élevés résultent en des tailles de bulle plus petites, ce qui pourrait être dû à une capacité à la déformation sous la contrainte plus faible, et donc à une propension plus importante à la rupture.