Thèse soutenue

Des actinobactéries pour le contrôle des champignons phytopathogènes et/ou mycotoxinogènes du blé

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Auteur / Autrice : Ixchel Campos Avelar
Direction : Sabine Schorr-Galindo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biotechnologie et microbiologie
Date : Soutenance le 22/06/2021
Etablissement(s) : Montpellier
Ecole(s) doctorale(s) : GAIA (Montpellier ; École Doctorale ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Qualisud (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Florence Forget
Examinateurs / Examinatrices : Sabine Schorr-Galindo, Florence Forget, Florence Mathieu, Olivier Puel, Alexandre Colas de La Noue, Angel Medina Vaya, Mirna Leonor Suàrez-Quiroz
Rapporteurs / Rapporteuses : Florence Mathieu, Olivier Puel

Résumé

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Le blé est la principale céréale consommée en Europe. Sa contamination par des pathogènes fongiques est une des menaces principales, provoquant des pertes de rendement et la potentielle apparition des mycotoxines. Puccinia triticina produit la rouille brune, Magnaporthe oryzae la pyriculariose, Septoria nodorum blotch et Septoria tritici blotch sont provoquées par Parastagonospora nodorum et Zymoseptoria tritici, respectivement, la fusariose est produite par Fusarium graminearum et Fusarium verticillioides émerge comme pathogène du blé. Aspergillus flavus et Penicillium verrucosum, se développent principalement lors du stockage des graines. La diminution des fongicides chimiques a motivé la recherche des alternatives pour le contrôle des champignons. Le genre Streptomyces est prometteur comme des agents de biocontrôle (BCAs) grâce à leur importante production des métabolites secondaires bioactifs et des enzymes, mais aussi due à leur capacité à détoxifier des mycotoxines. Dans cette étude, l’impact des isolats de Streptomyces sur la croissance fongique et l’accumulation des mycotoxines a été évaluée. Des réductions maximales de la croissance fongique ont varié entre 66% (F. graminearum) et 10% du contrôle (P. nodorum). L’accumulation des mycotoxines a été diminuée de 35% du contrôle (DON) jusqu’à l’élimination complète (AFB1), tandis que certains isolats ont provoqué une suraccumulation. Des surnageants bactériens ont été en général moins efficaces pour réduire la croissance fongique et l’accumulation de DON, AFB1 et OTA, provoquant parfois des importantes surproductions (au moins 8 fois plus de fumonisines). Ceci met en évidence l’importance d’évaluer l’impact sur les mycotoxines lors des évaluations des BCAs. OTA a été fortement dégradé par des isolats bactériens principalement en milieu liquide (réduction jusqu’à 38% du contrôle en moyenne), tandis que l’AFB1 a été dégradée en milieu solide, liquide, et par les surnageants (33%, 43% et 69% du contrôle en moyenne, respectivement). De plus, l’évaluation de la toxicité résiduelle de l’AFB1 montrait une détoxification efficace, jusqu’à 27% du contrôle. L’analyse du Clustering et des corrélations de Pearson a permis de classifier les isolats bactériens en fonction de leurs performances et d’évoquer des possibles mécanismes antagonistes, tels que la production des composés antifongiques, des enzymes dégradatrices de mycotoxines et des potentiels inhibiteurs de la biosynthèse des mycotoxines. Les bactéries ont colonisé les feuilles du blé lors des essais in planta et sont restées viables pendant une semaine. Néanmoins, seulement S. griseoviridis du Mycostop®, les a protégés contre les champignons testés. Ce travail présente une approche intégrée pour le criblage des potentiels BCAs, ciblant l’analyse globale des resultats pour elucider les mecanismes antagonistes et identifier les isolats les plus prometteurs.