Thèse soutenue

Évaluation et prévision de l’activité antimicrobienne des conservateurs dans des formulations cosmétiques

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Auteur / Autrice : Samia Almoughrabie
Direction : Florence Dubois-Brissonnet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Microbiologie
Date : Soutenance le 29/05/2020
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Agriculture, alimentation, biologie, environnement, santé (Paris ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation de la thèse : AgroParisTech (France ; 2007-....)
Laboratoire : Microbiologie de l'Alimentation au Service de la Santé humaine (Jouy-en-Josas)
Jury : Président / Présidente : Henry-Éric Spinnler
Examinateurs / Examinatrices : Henry-Éric Spinnler, Christine Roques, Frédéric Carlin, Karine Steenkeste, Chrisse Ngari Olemi
Rapporteurs / Rapporteuses : Christine Roques, Frédéric Carlin

Résumé

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La plupart des produits cosmétiques sont sensibles à la prolifération microbienne, notamment du fait de leur composition riche en eau, de leur conservation à température ambiante et de leur utilisation en plusieurs fois. La gamme de conservateurs utilisables se réduisant, notamment à cause du durcissement de la réglementation, il devient indispensable de déterminer avec précision la capacité de conservation des formules cosmétiques pour prévoir leur durée de vie. Ainsi, l’objectif de cette thèse est de mieux comprendre, de prévoir et d’optimiser le fonctionnement des systèmes conservateurs au sein des matrices cosmétiques. Il s’agira tout d’abord de comprendre le rôle de la matrice (composition et structure) sur la répartition spatiale des microorganismes dans les formules cosmétiques, puis de mettre en place une méthode permettant d’évaluer et de prédire l’action des conservateurs au sein de ces matrices. Le Challenge-test est aujourd’hui encore la méthode de référence pour l’évaluation de la protection antimicrobienne d’un produit cosmétique mais il présente cependant un certain nombre de limites, notamment du fait de la lourdeur des expérimentations et du délai d’obtention des résultats. Nous avons tout d’abord cherché à identifier les déterminants de la distribution spatiale de Staphylococcus aureus, artificiellement inoculés dans des formules cosmétiques, grâce à une méthode associant la microscopie confocale à balayage laser (MCBL) et l’analyse d’images. Nous avons pu montrer que plus la viscosité des formules et/ou l’hydrophobicité des bactéries augmentent, plus la distribution spatiale des bactéries est hétérogène. De plus, nous avons mis en évidence qu’une distribution spatiale hétérogène pouvait induire une variabilité des résultats de dénombrement lors des Challenge-tests. Une méthode rapide a ensuite été développée pour évaluer et prédire l’action des conservateurs dans les formules cosmétiques. Cette méthode est basée sur l’acquisition de données d’inactivation bactérienne obtenues sur des temps courts par MCBL et sur la mise en place de modèles mathématiques d’inactivation. Elle a permis de prédire le nombre de réductions logarithmiques des populations bactériennes sur des temps longs, de même ordre de grandeur que les temps définis dans les challenge-tests. Cet outil devrait ainsi permettre aux industries cosmétiques de gagner du temps dans l’optimisation de la protection antimicrobienne des formules cosmétiques.