Thèse soutenue

Evolution adaptative et acidotolérance de la bactérie d’intérêt œnologique Oenococcus oeni

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Auteur / Autrice : Camille Eicher
Direction : Cosette GrandvaletCristina Reguant-Miranda
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biotechnologies agro-alimentaires
Date : Soutenance le 11/04/2024
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté en cotutelle avec Université Rovira i Virgili
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : L'Institut Agro Dijon (2022-....)
Etablissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-2024)
Laboratoire : Procédés Alimentaires et Microbiologiques (PAM) (Dijon)
Jury : Président / Présidente : Fabienne Remize
Examinateurs / Examinatrices : Raphaëlle Tourdot-Maréchal, Nicolas Rozès
Rapporteurs / Rapporteuses : Giuseppe Spano, Sergi Ferrer

Résumé

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Oenococcus oeni est la principale bactérie lactique responsable de la fermentation malolactique en vin. Cette deuxième étape de fermentation permet la diminution de l’acidité totale, d’apporter rondeur, souplesse et stabilité microbiologique aux vins concernés. Les conditions physico-chimiques du vin affectent le développement des microorganismes par la combinaison de plusieurs facteurs de stress qui peuvent sérieusement compromettre le bon déroulement de la fermentation malolactique. Une attention particulière a été portée sur le stress acide, l’objectif étant de mettre en évidence des mécanismes impliqués dans la réponse au stress de O. oeni. Pour cela, deux évolutions expérimentales ont été mises en œuvre afin d’adapter les bactéries à un bas pH et ainsi améliorer leur acido-tolérance. Ce procédé a conduit à l’apparition de mutations qui ont été identifiées par séquençage du génome des populations évoluées obtenues.La première expérience réalisée sur la souche ATCC BAA-1163 a permis de mettre en évidence la fixation de mutations au sein du locus citrate affectant toutes les populations évoluées. De ce fait, le métabolisme du citrate chez O. oeni a fait l’objet d’une étude approfondie au cours de cette thèse. Les résultats ont permis de démontrer qu’une modulation de la vitesse de consommation de citrate pouvait renforcer l’acido-tolérance de O. oeni. En parallèle, les mécanismes impliqués dans la régulation du locus citrate chez cette bactérie ont été étudiés et ont révélé le rôle du régulateur transcriptionnel CitR et l’implication d’un ARN messager antisens. L’étude du métabolisme carboné de souches d’origines différentes a également montré une grande diversité entre ces dernières, qui pourrait être corrélée à leurs écosystèmes et qui conforte le lien entre la consommation de citrate et l’acido-tolérance des souches. Pour finir, une seconde évolution expérimentale réalisée sur la souche commerciale IOEB_S450 a mis en évidence l’apparition de mutations dans différents gènes incluant le locus malate, ce qui ouvre la voie vers de nouvelles perspectives de recherche.