Compréhension de la stabilité des levures sèches actives au travers des phénomènes de déshydratation et de réhydratation par des approches biophysiques et microbiologiques
Auteur / Autrice : | Pauline Ribert |
Direction : | Laurent Beney, Sébastien Dupont |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biotechnologies agro-alimentaires |
Date : | Soutenance le 29/11/2021 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Procédés Alimentaires et Microbiologiques (PAM) (Dijon) |
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-2024) | |
Jury : | Président / Présidente : Claire Gaiani |
Examinateurs / Examinatrices : Gaëlle Roudaut | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Fernanda Fonseca, Jean-Marie François |
Mots clés
Résumé
La préservation de la viabilité de micro-organismes d’intérêt au cours du procédé de séchage ainsi que durant les étapes de stockage sont de véritables challenges industriels. En effet, les levure sèches actives sont soumises à différentes perturbations (hydrique, thermique ou encore mécanique) de leur production à leur utilisation finale ayant pour conséquence de diminuer le nombre de cellules revivifiables des produits. La compréhension des mécanismes clés à l’origine de la stabilité des levures sèches actives est donc essentielle pour l’amélioration de la survie des levures. Au cours de ces travaux, le lien entre les paramètres des procédés de production et les caractéristiques biologiques, biochimiques et physiques des levures agglomérées a été étudié. Ces travaux ont permis d’approcher, pour la première fois, la transition continue d’une biomasse industrielle entre l’état liquide et l’état solide. Nos résultats ont montré la vitrification du cytoplasme des levures, résultant de la combinaison de la déshydratation et d’une forte concentration en tréhalose intracellulaire, accumulée par les levures. Néanmoins, dans un environnement tempéré, les conditions hydriques et/ou thermiques peuvent provoquer une dévitrification du système et donc le passage à l’état caoutchoutique. Nos résultats ont montré la préservation de la viabilité des levures aux états vitreux, mais également caoutchoutique. Des mécanismes liés à cette stabilité ont été élucidés. La survie des cellules à l’état caoutchoutique a notamment été attribuée à la présence d’une quantité importante de tréhalose et à l’encombrement moléculaire de la cellule. Le rôle de l’encombrement moléculaire s’est révélé central dans la préservation de l’état amorphe. Les résultats de ce projet ont également mis en lumière une dualité entre stabilité et aptitude à la réhydratation engendrée par le procédé de production. La combinaison des connaissances générées dans ce projet de recherche ont permis la proposition de pistes d’innovation industrielle mais également d’apporter des éléments complémentaires dans la compréhension des phénomènes expliquant la survie des micro-organismes à l’état déshydraté et lors des phases de déshydratation et de réhydratation.