Texturation de la surface d’aciers inoxydables par plasmas chlorés et compréhension des mécanismes mis en jeu par l’étude de la gravure du fer, du chrome et du nickel massifs
Auteur / Autrice : | Feriel Laourine |
Direction : | Thierry Czerwiec |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Soutenance le 09/12/2021 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale C2MP - Chimie mécanique matériaux physique (Lorraine ; 2018-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut Jean Lamour (Nancy ; Vandoeuvre-lès-Nancy ; Metz) |
Jury : | Président / Présidente : Gérard Henrion |
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Czerwiec, Agnès Granier, Rémi Dussart, Stéphane Guilet, Erwine Pargon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Agnès Granier, Rémi Dussart |
Mots clés
Résumé
La structuration à l’échelle submicronique de la surface des aciers inoxydables permet de leur apporter de nouvelles fonctionnalités, par exemple pour des applications tribologiques et optiques. Cette thèse s’inscrit dans le cadre du projet ANR SPOT qui a pour objectif de structurer à l’échelle submicronique la surface d’aciers austénitiques et martensitiques par gravure sèche. Dans ce travail, nous avons développé un procédé plasma avec un mélange de chlore et d’argon pour la gravure des aciers inoxydables. La mise au point de ce procédé a été réalisée en se basant sur l’étude de la gravure des métaux principaux qui composent ces aciers, à savoir, le fer, le chrome et le nickel. En se basant sur des mesures de vitesses de gravure, ainsi que sur des techniques de diagnostics plasmas, nous avons montré que, dans un plasma de chlore et d’argon, le fer est l’élément qui se grave le plus, suivi du chrome puis du nickel. Les échantillons métalliques ainsi que les aciers inoxydables gravés ont été analysés par des techniques de caractérisation de surface notamment des analyses de spectrométrie photoélectronique X (XPS). Nous avons également étudié la variation des vitesses de gravures de ces métaux et de ces aciers en fonction de la température des substrats. Ces études nous ont permis d’établir les mécanismes mis en jeu en cours de la gravure des éléments métalliques. Nous avons montré que, dans un plasma de chlore et d’argon, le fer se grave principalement par un mécanisme chimique qui suit une loi d’Arrhenius. Ce mécanisme serait basé sur la formation de chlorures de fer volatiles. Dans le cas du chrome, la gravure nécessite une assistance ionique afin de désorber les chlorures de chrome non volatiles formés à la surface du matériau. Enfin, pour le nickel, nous avons observé que la vitesse de gravure diminue lorsque la température augmente. Dans ce cas, des observations au microscope électronique à balayage ont permis de mettre en évidence la formation de gonflements riches en chlore. Les analyses XPS de la surface gravée du nickel suggère que ces gonflements sont dus à la formation de chlorures de nickel non volatiles. Ces chlorures seraient à l’origine de la diminution de la vitesse de gravure du nickel dont la pulvérisation se trouverait bloquée par la présence de ces chlorures. La compréhension de ces mécanismes a permis de conclure que, dans un plasma chloré, l’élément bloquant dans la gravure des aciers inoxydables est le nickel.