Etude des pratiques et croyances alimentaires pour comprendre la malnutrition à Madagascar : intérêt de l''introduction de feuilles de Moringa oliefara
Auteur / Autrice : | Vonimihaingo Ramaroson Rakotosamimanana |
Direction : | Dominique Valentin, Gaëlle Arvisenet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'alimentation |
Date : | Soutenance le 02/10/2014 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre des Sciences du Goût et de l'Alimentation (Dijon ; 2010-....) |
Jury : | Président / Présidente : Andrée Voilley |
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Souchon | |
Rapporteur / Rapporteuse : Sylvie Chollet, Isabel Urdapilleta |
Mots clés
Résumé
Cette thèse vise à comprendre pourquoi une grande partie de la population malgache souffre de malnutrition alors que le pays est connu pour ses richesses en ressources naturelles, comme les feuilles de Moringa oleifera (MO). L’hypothèse principale est que la malnutrition est liée non seulement à la pauvreté, mais aussi aux croyances et comportements alimentaires. Une démarche en trois phases a été utilisée. La caractérisation nutritionnelle et sensorielle des poudres de MO a tout d’abord montré des variations des taux en protéine, lipides, acides aminés et gras, calcium, magnésium et fer et des propriétés organoleptiques en fonction du lieu d’origine de MO. Des études de croyances et pratiques alimentaires ont ensuite été réalisées dans deux régions en zones rurales et urbaines. Elles ont montré que les aliments glucidiques dominent dans l’alimentation. En revanche, les légumes-feuilles ne sont pas considérés comme nutritives. Les attitudes et comportements alimentaires sont plus basés sur les propriétés sanitaires des aliments que sur l’équilibre en nutriments et le caractère énergétique. Les facteurs déterminants le choix alimentaire de la population ont été identifiés:disponibilité, prix, pouvoir rassasiant, habitude et préférence. Enfin, quatre formulations combinant manioc et MO ont été évaluées par des enfants : le produit avec 1,2 % de poudre de MO et sucré est le plus accepté et choisi face aux autres qui contiennent moins de MO et non sucrés. Il serait possible de contribuer dans la lutte contre la malnutrition en proposant des produits pas chers et incorporant le MO avec des programmes d’éducations adaptés à chaque zone cible.