Etude de la spore de Bacillus subtilis : caractérisation des structures impliquées dans sa résistance
Auteur / Autrice : | Pauline Loison |
Direction : | Jean-Marie Perrier-Cornet, Dominique Champion |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'alimentation |
Date : | Soutenance le 10/10/2013 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Procédés Alimentaires et Microbiologiques (PAM) (Dijon) |
Jury : | Président / Présidente : Patrick Gervais |
Examinateurs / Examinatrices : François Waharte | |
Rapporteur / Rapporteuse : Didier Marguet, Nicole Orange |
Mots clés
Résumé
La spore bactérienne est une forme microbienne multicouche extrêmement résistante aux perturbations environnementales. Cette résistance est notamment liée à sa structure unique qui est particulièrement peu perméable et compacte. Ce travail de thèse a pour but d’identifier et de caractériser les structures sporales impliquées dans ces propriétés. Des méthodes d’investigations globales comme la RMN ou l’anisotropie de fluorescence ont permis de montrer que le cortex des spores de Bacillus subtilis est modifié par la température, pour des valeurs proches de celle de l’activation de la germination. Ceci aura pour conséquence de modifier l’accès à la membrane interne. Un outil d’étude à l’échelle de la spore, l’imagerie en temps de vie de fluorescence (FLIM) couplé à l’utilisation d’un rotor moléculaire, a également été mis au point. Cet outil a permis de mettre en évidence que la membrane interne de B. subtilis possède une très forte viscosité, environ deux fois plus importante que celle de la membrane d’une cellule végétative. Cette viscosité n’est modifiée par la température qu’au-delà de 65 °C, correspondant également à l’activation de la germination. Une perturbation connue pour modifier l’intégrité de la structure de la spore a également été étudiée : l’éthanol couplé à une température importante (65 ou 70°C). Ce traitement est responsable d’une perméabilisation et d’une inactivation des spores. L’éthanol conduit notamment à l’altération de la membrane interne, dont la viscosité et la perméabilité sont modifiées. Ces résultats apportent de nouvelles données pour la compréhension des mécanismes responsables de l’inactivation des spores. Ils permettent d’envisager des applications, pour lesquelles une maitrise des modifications structurales est nécessaire, comme la microencapsulation.