Mémoire de travail et fonctionnement cognitif : développement et différences individuelles

Working memory and cognitive functioning : development and individual differences

• Auteur / Autrice : Raphaëlle Lepine
• Direction : Pierre Barrouillet, Valérie Camos
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Psychologie
• Date : Soutenance en 2003
• Etablissement(s) : Dijon
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'Etude de l'Apprentissage et du Développement (LEAD) (Dijon1989-....)
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Pierre Barrouillet, Valérie Camos, Michel Fayol, Akira Miyake, André Vandierendonck

Mots clés

Mots clés contrôlés

Psychologie

Mémoire

Mémoire à court terme

Mémoire de travail

Résumé

Qu'entend-on par capacité de mémoire de travail (MT) ? Quelle est la nature des différences individuelles et développementales ? Une première série d'études montre que ces différences affectent les performances des enfants et des adultes non seulement lors d'activités cognitives complexes, mais aussi lors d'activités élémentaires et suggère que la capacité de MT correspond à la quantité de ressources attentionnelles disponibles pour réaliser les récupérations en mémoire à long terme. Elle est indépendante de la taille du focus attentionnel et affecte la vitesse des récupérations, l'apprentissage et la sélection de stratégies. Une seconde série d'études montre que demander aux sujets de réaliser des récupérations selon un rythme fixé simultanément à la mémorisation d'informations permet une mesure de cette capacité plus prédictive des performances scolaires que les mesures traditionnelles. Les capacités de MT paraissent encore plus centrales que les modèles actuels ne le prévoient.

What is working memory capacity ? What is the nature of developmental and individual differences ? A first series of experiments shows that differences in working memory (WM) influence performance of adults and children not only in complex cognitive activities, but also in elementary activities relying on retrieval from long-term memory. The WM capacity would correspond to the quantity of attentional resources available to perform retrievals. This quantity is independent of the attentional focus size and affects the speed of retrievals, the learning of new knowledge and the selection of strategies. A second series of experiments evaluates the WM capacity by asking subjects to perform series of retrievals at a fixed pace simultaneoulsy to the maintenance of information in short term memory. The spans are then more predictive of scholastic achievement than traditional spans. All our results suggest that WM capacities are even more central than predicted by actual theoretical models.