Thèse en cours

Conception d'un système quasi-autocrine pour le criblage de bibliothèques pour la bioproduction de proteines chez S. cerevisiae

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Henri Galez
Direction : Grégory Batt
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biotechnologies
Date : Inscription en doctorat le 12/09/2022
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Agriculture, alimentation, biologie, environnement, santé (Paris ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Experimental and Computational Methods for Modeling Cellular Processes
Référent : AgroParisTech

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Les protéines recombinantes sont présentes dans de nombreux aspects de notre vie, des lipases dans les détergents aux anticorps monoclonaux dans les immunothérapies. Les prédictions concernant le marché de l'expression des protéines indiquent une expansion dans les années à venir. La levure est un organisme largement utilisé pour l'expression des protéines recombinantes, grâce à la sécrétion de la protéine dans le milieu de culture ce qui simplifie les étapes de purification ultérieures. L'expression d'une protéine d'intérêt dans un organisme non-natif nécessite une optimisation. Dans le cas de l'expression à partir de la levure, cette optimisation peut se faire par l'ingénierie de l'organisme hôte, du gène codant pour la protéine, du promoteur et du peptide signal. Ces paramètres définissent le contexte de sécrétion d'une souche. Actuellement, l'optimisation du contexte de sécrétion se fait à faible débit et se heurte à des goulots d'étranglement spécifiques à chaque protéine, ce qui rend le processus non trivial et chronophage. Le projet vise à explorer une grande diversité de contextes génétiques pour la sécrétion de protéines chez la levure et à identifier les meilleurs. Le défi central consiste à mettre au point un système de communication ''quasi-autocrine'' tel que les souches secrétant le plus de protéines se multiplient plus rapidement. Le système de communication tirera profit de la technologie « yeast-display » pour imiter la sécrétion, car une protéine ancrée emprunte la voie de sécrétion tout comme une protéine sécrétée. Les protéines exposées à la surface de la cellule activeront une voie de signalisation menant à l'expression d'un gène rapporteur permettant la détection des cellules exposant le plus de protéines. Ensuite nous construirons une grande bibliothèque de souches différant par leurs capacités de sécrétion en variant les paramètres mentionnés ci-dessus de façon combinatoire. L'enrichissement relatif des différentes souches dans la population globale sera mesuré par séquençage profond et nous permettra d'identifier les souches les plus productives. La technologie développée au cours de ce projet permettrait de débloquer une étape limitante pour la production de protéines recombinantes chez la levure. De plus, le « yeast-display » est un domaine à part entière avec de nombreuses applications comme le développement de biocatalyseurs, la bio-remédiation, les biocapteurs ou la production de bioéthanol. Les contextes génétiques identifiés avec notre technologie permettraient d'améliorer l'exposition de la protéine, ce dont bénéficierait les applications mentionnées précédemment.