Acquisition de la structure syllabique du français par des apprenants japonais
Auteur / Autrice : | Bertrand Sauzedde |
Direction : | Elisabeth Delais-Roussarie |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage : linguistique et phonétique générale |
Date : | Soutenance le 05/10/2018 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Éducation, Cognition, Langages, Interactions, Santé (ECLIS) (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019) |
Jury : | Président / Présidente : Catherine Collin |
Examinateurs / Examinatrices : Hi-Yon Yoo, Cyrille Granget | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurence Labrune, Tomáš Duběda |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse porte sur le phénomène d’acquisition de la structure syllabique du français par des apprenants japonais. Ceux-ci éprouvent des difficultés face aux syllabes complexes du français. Pour comprendre cela, nous avons repris l’étude de Shinohara, et nous avons constaté que lors de l’adaptation de mots français en japonais, les locuteurs avaient systématiquement recours à l’insertion de voyelles épenthétiques dans les syllabes comportant une attaque complexe ou une coda dans le but de préserver la structure syllabique et la phonologie du japonais. D’après la TCSR, lorsqu’une contrainte est violée dans une langue, des stratégies de réparation sont mises en place afin de réparer ces violations. Parmi les stratégies possibles, l’insertion vocalique est la moins destructive puisqu’elle permet de préserver la forme sous-jacente. Afin de vérifier si les mêmes stratégies étaient mises en oeuvre en FLE, nous avons élaboré une expérience de production à laquelle 15 apprenants repartis sur trois niveaux (A1 à B1) ont participé. Avec la hausse du niveau des apprenants, les productions tendent à se rapprocher de la langue cible. Cependant, il apparait que les apprenants de niveau A1 commettent moins d’épenthèses que ceux de niveau A2. Les apprenants ont recours à des stratégies de réparation plus variées en FLE. Outre les insertions vocaliques, la stratégie d’effacements consonantiques est également fréquemment utilisée. C’est particulièrement le cas, chez les apprenants de niveau A1 qui usent davantage de stratégies destructives qui permettent à la fois de réparer les contraintes violées mais également de s’affranchir de la prononciation de phonèmes dont la réalisation phonétique diffère dans la langue source.