Thèse soutenue

Comparaison sociolinguistique des cultures française et anglo-saxonne : des substantifs issus de l’alternance codique aux emprunts : la question du genre grammatical

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Auteur / Autrice : Élodie Martin
Direction : Denis Jamet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Linguistique anglaise
Date : Soutenance le 16/11/2017
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur de soutenance : Université Jean Moulin (Lyon ; 1973-....)
Jury : Président / Présidente : Nigel Quayle
Examinateurs / Examinatrices : Denis Jamet, Nigel Quayle, Jean Albrespit, Catherine Collin, Laure Gardelle, Leigh Oakes
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean Albrespit, Catherine Collin

Résumé

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L’attribution du genre grammatical est une notion complexe qu’il est difficile d’expliquer de manière rationnelle en français car elle est, la plupart du temps, arbitraire. Cette thèse a pour but de théoriser le genre grammatical attribué aux substantifs issus de l’alternance codique et aux emprunts de l’anglais au français. L’alternance codique est un phénomène individuel alors que l’emprunt est un phénomène collectif. Ces deux phénomènes linguistiques sont donc généralement considérés comme différents. Ainsi, le second objectif de cette thèse est de démontrer l’existence d’un continuum entre l’alternance codique et l’emprunt. Dans un premier temps, les concepts clés sont présentés, définis et exemplifiés. Puis, les principales notions caractérisant l’alternance codique et l’emprunt sont détaillées. Ce second chapitre met donc naturellement ces deux phénomènes en opposition dans le but de pouvoir les analyser comme un continuum lorsque des hypothèses concernant le genre grammatical qu’ils se voient attribuer sont formulées. Le troisième chapitre est consacré aux études de cas, et plus précisément à l’analyse de quatre corpus différents. Ce dernier chapitre a donc pour but de confirmer les hypothèses émises dans les deux chapitres précédents et permet de les classer dans cinq catégories afin d’expliquer l’attribution du genre grammatical. Ces catégories sont les suivantes : la raison extralinguistique, la raison interlinguistique, la raison métalinguistique, la raison à la fois interlinguistique et métalinguistique, et la raison grammaticale. Les résultats concernant les pourcentages de substantifs féminins et masculins sont présentés sous forme de graphiques, ainsi que ceux concernant les pourcentages de raisons expliquant l’attribution du genre grammatical aux substantifs issus de l’alternance codique, aux emprunts facultatifs, et aux emprunts obligatoires. Ainsi, l’interprétation de ces résultats est plus claire, plus objective, et plus scientifique. En outre, l’existence d’un continuum alternance codique – emprunt est par conséquent démontrée au moyen de l’explication de l’attribution du genre grammatical, ce qui crée un lien entre l’alternance codique et l’emprunt facultatif, ainsi que par le biais du processus de lexicalisation menant à l’emprunt facultatif, dans lequel l’alternance codique est le point de départ. Le lien entre l’alternance codique et l’emprunt obligatoire n’apparaît, quant à lui, pas de manière évidente étant donné que ces deux phénomènes linguistiques ne partagent pas de caractéristiques communes.