Thèse soutenue

Mémoire de travail et compréhension de l'écrit chez l'enfant

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Auteur / Autrice : Alix Seigneuric
Direction : Marie-France Ehrlich
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Paris 5
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Marie-France Ehrlich, Nicole Bacri, Michel Fayol, Jacques Lautrey, Jane Oakhill

Résumé

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L'objectif de cette thèse est l'étude de la relation entre la capacité de la mémoire de travail et la compréhension de l'écrit chez l'enfant. Pour comprendre un texte, le lecteur doit construire une représentation mentale cohérente du contenu du texte. Cette élaboration dépend d'une capacité d'intégration des informations. Cette capacité d'intégration est dénommée mémoire de travail. La mémoire de travail est définie comme un système assurant le stockage temporaire d'informations durant un certain traitement. Les expériences rapportées dans cette thèse montrent que l'efficience de la compréhension de l'écrit chez l'enfant dépend de la capacité de la mémoire de travail. Plus précisément, la capacité de la mémoire de travail apparait comme un prédicteur significatif de la compréhension de l'écrit à partir du moment où l'enfant maitrise les règles de conversion graphophonologique, c'est à dire à partir de la troisième année scolaire (neuf ans). La capacité de la mémoire de travail devient alors un prédicteur spécifique et important de la compréhension de l'écrit, compare à l'efficience de la lecture et au vocabulaire. Par ailleurs, les résultats permettent de caractériser la nature de cette relation sur plusieurs aspects. Ils mettent en évidence les contraintes imposées par la capacité de la mémoire de travail sur une opération psycholinguistique particulière, le traitement des pronoms. De plus, ils spécifient la nature des ressources impliquées dans le langage qui sont mesurées par la capacité de la mémoire de travail. Ces ressources apparaissent relativement spécialisées dans le traitement du langage. Enfin, une nouvelle orientation de recherches est proposée visant à préciser les processus attentionnels de base qui pourraient sous-tendre la relation observée entre compréhension de l'écrit et mémoire travail. Il pourrait s'agir en particulier d'un processus d'inhibition dont le rôle est mis en évidence chez les enfants de dix ans.