L'aménagement du temps en procédure pénale : étude du droit béninois à la lumière du droit français
Auteur / Autrice : | Adéchinan Juvenalle Adeossi |
Direction : | François Fourment, Eric Montcho Agbassa |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit Privé |
Date : | Soutenance le 12/12/2024 |
Etablissement(s) : | Tours |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la Société : Territoires, Économie et Droit (Centre-Val de Loire ; 2018-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de Recherche Juridique Interdisciplinaire François-Rabelais (Tours) |
Jury : | Président / Présidente : Béatrice Lapérou-Scheneider |
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Saenko, Enagnon Gildas Nonnou |
Mots clés
Résumé
Sous l'influence des textes de valeur supralégislative comme la Convention européenne des droits de l'homme et la Charte africaine des droits de l'homme, l'aménagement du temps en procédure pénale par les législateurs se doit de trouver un équilibre entre les intérêts de la société et le respect des droits fondamentaux du mis en cause. Dans notre thèse, nous nous posons donc la question de savoir si l'aménagement du temps garantit cet équilibre de protection des intérêts en présence. Nos recherches pour répondre à cette question nous ont permis de remarquer que l'aménagement du temps par les législateurs français et béninois est plus protecteur des intérêts de la société que des droits du mis en cause. L'aménagement du temps en procédure pénale française et béninoise est donc insuffisamment protecteur des droits fondamentaux du mis en cause. Cette protection insuffisante est liée, lors de la constitution du dossier d'accusation, à un aménagement du temps moins protecteur des droits de la défense et à un aménagement du temps plus enclin à la restriction des libertés physiques de ce dernier. L'insuffisante protection des droits fondamentaux du mis en cause est aussi liée au fait que l'aménagement du temps, que ce soit dans la phase préalable ou dans la phase inhérente au jugement, est source de lenteur. Il ne permet pas le respect du délai raisonnable de la procédure. Face à ce constat il est donc urgent de rééquilibrer la balance de protection. Pour cela, nous proposons, non seulement un renforcement légal de la protection des droits de la défense, mais aussi un renforcement légal de la limitation de la durée des mesures privatives et attentatoires aux droits et libertés du mis en cause avant jugement. En outre, s'agissant du Bénin en particulier, nous proposons, à la lumière du droit français, un changement de paradigme qui va consister à préférer l'opportunité de la réponse pénale à l'opportunité des poursuites.