Thèse soutenue

Développement d'une thérapie génique pour la Dystrophie Myotonique de type 1

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Auteur / Autrice : Ludovic Arandel
Direction : Denis Furling
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie
Date : Soutenance le 17/04/2023
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Complexité du vivant (Paris ; 2009-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche en myologie (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Frédéric Devaux
Examinateurs / Examinatrices : France Uebersfeld, Stéphanie Lorain, Alain Martelli, Roselyne Friedenberg
Rapporteurs / Rapporteuses : Cécile Martinat, Aurélie Goyenvalle

Résumé

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Les Dystrophies Myotoniques de type 1 (DM1) et (DM2) sont des maladies multisystémiques autosomiques dominantes avec une forte composante neuromusculaire. Ces pathologies se caractérisent essentiellement par une myotonie, une faiblesse musculaire progressives, des déficiences cognitives, et des défauts de conduction cardiaque. Ces maladies sont causées par une amplification anormale de séquences répétées C(C)TG situées respectivement dans la région 3’UTR du gène de la DMPK et dans l’intron du gène CNBP. Ces séquences contenant les expansions sont transcrites et retenues dans le noyau des cellules sous forme d’agrégats riboprotéiques. La présence de ces ARN-C(C)UG toxiques induisent la séquestration des protéines de liaisons à l’ARN de la famille MBNL conduisant à leur perte de fonction et à la dérégulation d’évènements d'épissages alternatifs dont plusieurs ont été associés à des symptômes cliniques chez les patients. A jour ce jour, il n’existe aucun traitement pour la DM. Dans ce travail de thèse, j’ai développé un outil de thérapie génique basé sur une modification de la protéine MBNL1. Ce dérivé de MBNL tronqué dans sa partie C-terminale (MBNLΔ), agit comme leurre pour libérer les protéines MBNL endogènes séquestrées par les ARN mutés. Notre approche été validée dans des cellules musculaires issue de patient DM1 et dans un modèle murin de la maladie après injection de virus AAV. Le traitement par le MBNLΔ permet la délocalisation des protéines MBNL endogènes des foci, modifie la dynamique des foci, corrige le transcriptome ainsi que la myotonie, et ce 1 an après injection.