Equations récurrentes stochastiques : structure, inférence statistique et applications financières
Auteur / Autrice : | Baye Matar Kandji |
Direction : | Christian Francq, Jean-Michel Zakoian |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mathématiques appliquées |
Date : | Soutenance le 27/06/2023 |
Etablissement(s) : | Institut polytechnique de Paris |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de mathématiques Hadamard (Orsay, Essonne ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherche en Economie et Statistique (Palaiseau ; 1993-....) |
établissement opérateur d'inscription : École nationale de la statistique et de l'administration économique (Palaiseau ; 1960-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Alessandra Luati |
Examinateurs / Examinatrices : Christian Francq, Jean-Michel Zakoian, Alessandra Luati, Jean-Marc Bardet, Lorenzo Trapani, Melanie Schienle, François Roueff | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Marc Bardet, Lorenzo Trapani |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Nous nous intéressons à l'étude des propriétés théoriques des équations récurrentes stochastiques (SRE) et de leurs applications en finance. Ces modèles sont couramment utilisés en économétrie, y compris en économétrie de la finance, pour styliser la dynamique d'une variété de processus tels que la volatilité des rendements financiers. Cependant, la structure de probabilité ainsi que les propriétés statistiques de ces modèles sont encore mal connues, particulièrement lorsque le modèle est considéré en dimension infinie ou lorsqu'il est généré par un processus non indépendant. Ces deux caractéristiques entraînent de formidables difficultés à l'étude théorique de ces modèles. Dans ces contextes, nous nous intéressons à l'existence de solutions stationnaires, ainsi qu'aux propriétés statistiques et probabilistes de ces solutions.Nous établissons de nouvelles propriétés sur la trajectoire de la solution stationnaire des SREs que nous exploitons dans l'étude des propriétés asymptotiques de l'estimateur du quasi-maximum de vraisemblance (QMLE) des modèles de volatilité conditionnelle de type GARCH. En particulier, nous avons étudié la stationnarité et l'inférence statistique des modèles GARCH(p,q) semi-forts dans lesquels le processus d'innovation n'est pas nécessairement indépendant. Nous établissons la consistance du QMLE des GARCH (p,q) semi-forts sans hypothèses d'existence de moment, couramment supposée pour ces modèles, sur la distribution stationnaire. De même, nous nous sommes intéressés aux modèles GARCH à deux facteurs (GARCH-MIDAS); un facteur de volatilité à long terme et un autre à court terme. Ces récents modèles introduits par Engle et al. (2013) ont la particularité d'avoir des solutions stationnaires avec des distributions à queue épaisse. Ces modèles sont maintenant fréquemment utilisés en économétrie, cependant, leurs propriétés statistiques n'ont pas reçu beaucoup d'attention jusqu'à présent. Nous montrons la consistance et la normalité asymptotique du QMLE des modèles GARCH-MIDAS et nous proposons différentes procédures de test pour évaluer la présence de volatilité à long terme dans ces modèles. Nous illustrons nos résultats avec des simulations et des applications sur des données financières réelles.Enfin, nous étendons le résultat de Kesten (1975) sur le taux de croissance des séquences additives aux processus superadditifs. Nous déduisons de ce résultat des généralisations de la propriété de contraction des matrices aléatoires aux produits d'opérateurs stochastiques. Nous utilisons ces résultats pour établir des conditions nécessaires et suffisantes d'existence de solutions stationnaires du modèle affine à coefficients positifs des SREs dans l'espace des fonctions continues. Cette classe de modèles regroupe la plupart des modèles de volatilité conditionnelle, y compris les GARCH fonctionnels.