Habileté spatiale et stratégies de modélisation 3D
Auteur / Autrice : | Sophie Charles |
Direction : | Alain Jaillet, Alain Riviere |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation |
Date : | Soutenance le 10/01/2023 |
Etablissement(s) : | CY Cergy Paris Université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Education, Didactique, Cognition (Cergy-Pontoise, Val d'Oise) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : BONHEURS (Cergy-Pontoise ; 2018-) - Bien-être- Organisations- Numérique- Habitabilité- Education- Universalité- Relation- Savoirs / BONHEURS |
Jury : | Président / Présidente : Annie Jézégou |
Examinateurs / Examinatrices : Alain Jaillet, Alain Riviere, Stéphanie Mailles-Viard Metz, Pascale Pomares Brandt, Nicolas Peyret, Laurent Jeannin, Line Numa-Bocage | |
Rapporteur / Rapporteuse : Stéphanie Mailles-Viard Metz, Pascale Pomares Brandt |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Ce travail de thèse s’inscrit dans le projet e-FRAN EXAPP_3D et s’intéresse à caractériser les performances et l’activité d’étudiants ingénieurs engagés dans des tâches de résolution de problèmes spatiaux à différents moments de leur parcours de formation. La recherche relative au raisonnement spatial est issue de la recherche de la définition de l’intelligence et porte notamment sur la relation entre compétences spatiales et performance à des tâches spécifiques, telle la modélisation volumique.Dans la vie courante, nous sommes régulièrement confrontés à des situations dans lesquelles nous nous appuyons sur notre compréhension et parfois notre manipulation, réelle ou virtuelle, d’objets physiques et de représentations : se repérer sur une carte, ranger des valises dans le coffre d’une voiture, monter un meuble à partir de plans. La réflexion autour de la forme et de l’objet est plus prégnante dans certaines tâches et occupations. C’est le cas pour les modeleurs 3D qui, à l’aide de logiciels adaptés, réalisent les objets imaginés par les designers. Les outils de Conception Assistée par Ordinateur (CAO) sont apparus dans le monde industriel dans les années 1980, puis dans les formations dirigées vers les métiers du design et de la conception, dont les enseignements ont évolué afin de répondre aux besoins des entreprises, notamment en matière d’outils de conception. L’apprentissage de la conception se fait désormais à l’aide des modeleurs volumiques et mobilise la compréhension de représentations d’objets et la manipulation d’outils de conception et de représentation d’objets virtuels.Les étudiants ingénieurs d’ISAE-Supméca sont confrontés à des problèmes spatiaux dès la première année, notamment dans des enseignements dédiés à l’apprentissage de la modélisation volumique et d’outils de CAO. Bien qu’engagés dans une même formation, ces apprenants sont caractérisés par des compétences et connaissances variées, acquises notamment dans les filières post-bac qu’ils ont suivies et dans leur pratique de loisirs. Les compétences spatiales qu’ils ont développées entretiennent-elles une relation avec les tâches de modélisation volumique, individuelles et collectives, qu’ils vont rencontrer dans leurs études d’ingénierie ?Pour répondre à cette question, notre recherche s’oriente sur la qualification de la performance des étudiants dans des tâches spatiales et de l’activité mise en œuvre dans ces tâches pour réaliser cette performance. Pour ce faire, nous mobilisons deux types de problèmes spatiaux. D’une part, ceux présentés dans des tests psychométriques visant à mesurer le résultat d’opérations spatiales mentales et d’autre part, ceux présentés dans des exercices de modélisation volumique. Nous incluons dans nos expérimentations des modalités d’évaluation de la performance des étudiants, ainsi que des observations de leur activité. Cette prise de données est complétée par l’investigation de la pratique de loisirs et de logiciels de modélisation des étudiants au travers de questionnaires. En effet, au-delà de la performance, nous nous préoccupons d’en explorer de possibles sources de variance. Ces performances et activités caractérisées, nous nous attachons ensuite à explorer la possible relation qu’elles entretiennent.Ce protocole expérimental est déployé en deux temps : à l’arrivée des étudiants à ISAE- Supméca et à la fin du premier semestre d’enseignements. Cette mesure répétée nous permet d’explorer la potentielle malléabilité de ces compétences et processus de résolution. Les évolutions de performances sont finalement mises en regard avec les caractéristiques individuelles de nos étudiants pour en éprouver l’effet.