Thèse soutenue

Identification et caractérisation des défauts géniques responsables des dystrophies rétiniennes héréditaires

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Auteur / Autrice : Vasily Smirnov
Direction : Isabelle AudoChristina Zeitz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génétique et génomique
Date : Soutenance le 16/12/2022
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Physiologie, Physiopathologie et Thérapeutique (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de la vision (Paris ; 2009-....)
Jury : Président / Présidente : Éric Le Guern
Examinateurs / Examinatrices : Jasmina Cehajic-Kapetanovic, Anne-Françoise Roux
Rapporteur / Rapporteuse : Katarina Stingl, Bart Leroy

Résumé

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Les dystrophies rétiniennes héréditaires (DRH) sont un groupe cliniquement et génétiquement hétérogène de maladies qui détériorent la vision. Environ 4.5 millions de personnes sont atteintes dans le monde entier. Le but de cette thèse était de déterminer les défauts géniques (connus et nouveaux) chez les patients atteints de DRH, suivis dans le Centre Hospitalier National d’Ophtalmologie des Quinze-Vingts en utilisant les technologies de séquençage de nouvelle génération (NGS), de séquençage d’exome (WES) et de séquençage de génome (WGS). Les études fonctionnelles ont été entreprises pour déchiffrer les mécanismes pathologiques associés aux variations génétiques. Les corrélations phénotype-génotype ont été réalisées. Une cohorte de 768 cas-index a été analysée sur le panel NGS comportant 351 gènes (connus et candidats) associés aux DRH. La Dystrophie rétinienne bâtonnet-cône (DBC) isolée était un phénotype prédominant dans la cohorte (n=670, 87%). Nous avons pu trouver les variants causaux chez 75% de patients. Les gènes majeurs impliqués dans DRH étaient USH2A, RP1 et EYS qui comptaient pour 12, 6.7 et 6.5% de cas respectivement. Par la technique de WES nous avons identifié les variants pathogènes dans les gènes TULP1, HGSNAT et IDUA. En utilisant la technique de WGS, nous avons identifié une nouvelle duplication qui ségrégait avec le phénotype dans une famille atteinte de Dystrophie Maculaire de Caroline du Nord. Nous avons rapporté les corrélations génotype-phénotype : chez les patients porteurs de variants connus et nouveaux dans le gène TTLL5 ; dans le groupe de 15 patients atteints de DBC non-syndromique, porteurs de variants bialléliques dans le gène CLN3 (gène surtout connu pour une maladie neuro-dégénérative syndromique) ; enfin, nous avons étudié un phénotype rétinien atypique, sensible au traitement par rétinol chez un patient porteur d’un nouveau variant de RBP4. De même, nous avons rapporté le phénotype rétinien de 4 patients atteints du syndrome de Usher de type 3, lié aux variants pathogènes dans le gène CLRN1. Enfin, nous avons décrit un nouveau phénotype complexe d’héméralopie essentielle associée aux défauts dans le gène VSX2 dans deux familles non reliées. Identification de nouveaux défauts géniques et les analyses fonctionnelles subséquentes permettent de mieux comprendre la physiologie de la rétine et constituent une base pour des développements thérapeutiques ultérieurs.