Cognition sociale et fonctions exécutives dans la neurofibromatose de type 1 : études chez l’enfant et l’adulte
Auteur / Autrice : | Julie Remaud |
Direction : | Arnaud Roy, Jérémy Besnard, Sébastien Barbarot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 14/12/2022 |
Etablissement(s) : | Angers |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Éducation, Cognition, Langages, Interactions, Santé (ECLIS) (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Psychologie des Pays de la Loire (Nantes ; 2012-...) - Laboratoire de Psychologie des Pays de la Loire / LPPL |
Jury : | Président / Présidente : Yves Chaix |
Examinateurs / Examinatrices : Nathalie Ehrlé | |
Rapporteur / Rapporteuse : Yves Chaix, Maud Champagne-Lavau |
Résumé
La neurofibromatose de type 1 (NF1) est une pathologie génétique pouvant entrainer des difficultés d’adaptation et de fonctionnement social, impactant la qualité de vie des patients. A ce jour, les études conduites sur les capacités de cognition sociale de ces patients sont rares et peu exhaustives, et l’impact d’autres facteurs sur ces capacités n’a jamais été investigué. L’objectif de cette thèse était de mieux comprendre le profil de perturbation des différents processus de cognition sociale selon une approche transversale chez l’enfant et l’adulte, ainsi que d’interroger l’impact d’une atteinte exécutive et des caractéristiques de la NF1 selon une perspective biopsychosociale. Dans ce contexte, nous avons 1) comparé les scores de 38 enfants et 20 adultes avec NF1 avec des groupes contrôles comparables au plan sociodémographique, à différentes mesures de cognition sociale incluant des tests émotionnels et d’inférence sociale, un questionnaire de vie quotidienne et une tâche interactionniste, 2) analysé les liens existants entre ces résultats et les scores des patients aux mesures exécutives, 3) interrogé l’influence du mode de transmission et des niveaux de sévérité et visibilité de la NF1. Une atteinte hétérogène des différents processus de cognition sociale a été mise en évidence, touchant préférentiellement les émotions et le traitement de l’information sociale, et ce quel que soit l’âge des patients. La tâche interactive n’a pas permis de discriminer les patients des sujets sains. La présence de perturbations exécutives ou d’une gravité accrue de la maladie ne semblait pas impacter significativement les capacités socio-émotionnelles des patients. Sur la base de ces résultats sont discutés les apports et limites des différentes mesures de cognition sociale, ainsi que la démarche d’évaluation de ces processus selon une perspective biopsychosociale.