Influence du mode d’écriture (manuscrit ou clavier) sur l’apprentissage des lettres arabes chez l’élève débutant et corrélats cérébraux de l’écriture des lettres arabes et latines chez l’adulte bigraphe
Auteur / Autrice : | Elie Fabiani |
Direction : | Marieke Longcamp, Raphaèle Tsao |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 09/03/2022 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences de la vie et de la santé (Marseille) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Neurosciences Cognitives (Marseille ; 2012-2024) |
Jury : | Président / Présidente : Serge Pinto |
Examinateurs / Examinatrices : Arnaud Cachia, Sonia Kandel, François-Xavier Alario | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jérôme Prado, Florence Bara |
Mots clés
Résumé
L’utilisation d’outils numériques en milieu scolaire entraine un changement dans la façon d’écrire des élèves. En effet, la sensori-motricité impliquée dans l’écriture au clavier diffère de celle impliquée dans l’écriture manuscrite.Au cours de cette thèse, nous nous sommes intéressés à l’influence du mode d'écriture pendant l'apprentissage des lettres d’un nouveau système graphique, l'arabe, au sens d'écriture opposé au français. Nous avons réalisé une étude longitudinale chez des élèves français en classe de 6ème sur deux années scolaires, apprenant l'arabe en écrivant à la main ou au clavier. Cette étude a montré que les deux modes d’écriture pouvaient présenter des avantages spécifiques à court terme mais que, sur le long terme, l’écriture manuscrite semblait être la plus favorable à l’apprentissage des lettres.Parallèlement, nous nous sommes demandé si les caractéristiques motrices du français et de l’arabe influençaient l’organisation du réseau cérébral sous-tendant le langage écrit. Nous avons analyser les caractéristiques motrices et l’activité cérébrale (en IRMf) dans une tâche de copie de lettres arabes et françaises par des bigraphes experts. Nous avons confirmé que les patterns moteurs différaient entre les deux alphabets. Au niveau cérébral, nous avons montré que l'écriture des lettres arabes et françaises entrainait des différences localisées dans des régions sensori-motrices mais également un codage neural différent dans un large réseau bilatéral.Ces résultats mettent en avant le rôle de la sensori-motricité sur la représentation cognitive et cérébrale des lettres, et conduit donc à considérer l’importance de cette composante pendant leur apprentissage.