Impact du niveau d'apport protéino-glucidique sur l’homéostasie et le contrôle de l’ingestion des protéines et de l’énergie
Auteur / Autrice : | Joséphine Gehring |
Direction : | Dalila Azzout-Marniche |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la nutrition |
Date : | Soutenance le 09/11/2021 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Agriculture, alimentation, biologie, environnement, santé (Paris ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Référent : AgroParisTech (France ; 2007-....) |
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Biosphera (2020-….) | |
Laboratoire : Physiologie de la Nutrition et du Comportement Alimentaire (PNCA) | |
Jury : | Président / Présidente : Bruno Fève |
Examinateurs / Examinatrices : Bruno Fève, Abdul G. Dulloo, Yves Boirie, Patricia Parnet | |
Rapporteur / Rapporteuse : Abdul G. Dulloo, Yves Boirie |
Résumé
Le niveau d’apport protéique est contrôlé de façon très précise par des signaux agissant sur le comportement alimentaire qui visent à atteindre et réguler un niveau d’apport « cible », communément de 10-20% de l’apport énergétique, pour équilibrer le bilan azoté. Cependant, les études d’auto-sélection alimentaire montrent que les rats, mais aussi d’autres espèces, ayant la possibilité de séparer le contrôle de l’ingestion des protéines du contrôle de l’ingestion des glucides et des lipides consomment en moyenne 30% de protéines. L’homéostasie protéique ne semble donc pas être le seul critère qui régule le niveau d’apport protéique. Certaines études suggèrent en effet que l’ingestion d’un niveau élevé de protéines au dépend des glucides aurait des effets métaboliques positifs permettant de réduire la dépendance du métabolisme vis-à-vis de l’insuline, de limiter la prise de poids et de gras, et de réduire le développement de syndromes métaboliques. L’objectif de cette thèse était de mieux comprendre les mécanismes de contrôle de l’ingestion de protéine et leur interaction avec le contrôle énergétique. Les travaux réalisés ont montré que même si une teneur en protéine de 15% était suffisante pour assurer le métabolisme protéique, elle ne l’était pas pour optimiser le métabolisme énergique par rapport au niveau sélectionné par les rats. Le niveau protéique choisi était en moyenne de 30%, et était défendu en s’ajustant à la quantité et à la qualité des glucides proposés, notamment en diminuant proportionnellement à la baisse de l’index glycémique des régimes. Nos résultats suggèrent aussi que FGF21 joue un rôle dans l'orientation des choix alimentaires vers les protéines, puisque les rats en auto-sélection alimentaire maintiennent des taux plasmatiques de FGF21 très bas. Enfin, les taux de FGF21 n’étaient régulés que part le niveau d’apport protéique, et étaient insensibles à l’apport glucidique.