Contribution de la protéine PB1-F2 des virus influenza A dans l’adaptation d’une souche virale à son hôte
Auteur / Autrice : | Joëlle Mettier |
Direction : | Ronan Le Goffic, Christophe Chevalier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Microbiologie |
Date : | Soutenance le 29/06/2021 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Agriculture, alimentation, biologie, environnement, santé (Paris ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Référent : AgroParisTech (France ; 2007-....) |
Laboratoire : Virologie et immunologie moléculaire (VIM) | |
Jury : | Président / Présidente : Karim Benihoud |
Examinateurs / Examinatrices : Karim Benihoud, Mariette Ducatez, Olivier Terrier, Béatrice Grasland | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Mariette Ducatez, Olivier Terrier |
Mots clés
Résumé
Les virus influenza A (IAV) sont les agents étiologiques de la peste aviaire et de la grippe chez certains mammifères, dont l’Homme. Ils constituent une importante problématique de santé vétérinaire et humaine. La protéine PB1-F2 est un facteur de virulence des IAV dont les fonctions varient selon l’hôte ainsi que la souche virale considérés. La compréhension des mécanismes d’action de cette protéine est incomplète mais son aptitude à moduler la réponse immunitaire de l’hôte suggère une contribution de PB1-F2 dans l’adaptation d’une souche virale à son hôte. L’objectif de ce travail de thèse a été de caractériser les propriétés de PB1-F2 chez l’hôte aviaire et mammifère. En modèles cellulaires, nous n’avons pas observé de modulation de la réponse de l’hôte par la protéine PB1-F2 d’un virus aviaire H7N1 tandis que la protéine PB1-F2 d’un virus H3N2 humain présente une action pro inflammatoire. A l’inverse, en modèle murin, la PB1- F2 du virus H7N1 contribue de façon majeure à la pathogénicité en exacerbant la réponse inflammatoire. De façon surprenante, un virus chimérique de fond génétique H3N2 exprimant la protéine PB1-F2 aviaire H7N1 induit une inflammation réduite chez la souris par rapport au virus H3N2 sauvage. Ainsi, les fonctions de PB1-F2 ne sont pas strictement transposables et dépendent fortement du contexte viral dans lequel elle est exprimée. Enfin, les interactomes différentiels des protéines PB1-F2 ont été définis en cellules aviaires et humaines par biotinylation de proximité (BioID2). Nous avons identifié des voies biologiques régulées par les protéines PB1-F2 étudiées et différencié les voies spécifiques des voies communes. Nos travaux apportent des éléments de caractérisation des fonctions de PB1-F2 chez l’hôte aviaire et mammifère mais également dans un contexte de franchissement de la barrière d’espèce ou de virus réassortant exprimant une PB1-F2 d’origine aviaire