Thèse soutenue

Reconnaissance de mots en L2 chez les bilingues tardifs : quel impact de la modalité ? : investigation de l'effet de modalité en anglais langue seconde chez les lecteurs typiques et dyslexiques

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Auteur / Autrice : Camille Cornut
Direction : Séverine CasalisGwendoline Mahé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 26/11/2021
Etablissement(s) : Université de Lille (2018-2021)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : SCALab Sciences Cognitives & Sciences Affectives
Jury : Président / Présidente : Jonathan Grainger
Examinateurs / Examinatrices : Manon Jones
Rapporteurs / Rapporteuses : Elsa Spinelli, Robert J. Hartsuiker

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Ce travail de thèse a étudié l'impact de la modalité sur la reconnaissance des mots en langue seconde (L2) chez des bilingues tardifs français-anglais, incluant un contrôle en langue maternelle (L1) et une comparaison avec des anglophones natifs. En d'autres termes, ce travail a évalué : a) l’influence de la modalité de présentation des mots (i.e., écrite ou orale) sur la précision et les latences de leur reconnaissance ; et b) dans quelle mesure les représentations lexicales orthographiques et phonologiques sont connectées entre elles. Étant donné les spécificités des mots cognates – i.e., des équivalents de traduction partageant les formes orthographiques plus que phonologiques – l'interaction entre l’effet de modalité et l’effet cognate était d'un intérêt majeur pour traiter ces questions en L2. Pour prendre en compte le niveau de compétence en L2 lors de la reconnaissance de mots en L2, ce travail a adopté une perspective cross-sectionnelle, impliquant des étudiants d'université et de collège. En outre, pour prendre en compte l'efficacité de la lecture en L1, une comparaison entre des lecteurs typiques et dyslexiques a été incluse. Différentes configurations d'un paradigme de répétition cross-modale, impliquant un paradigme d'amorçage masqué, ont été conçues pour : a) distinguer les effets sur la précision et les latences de reconnaissance des mots ; et b) permettre l'investigation de divers aspects des connections entre les représentations lexicales orthographiques et phonologiques. Les résultats ont mis en évidence un effet de modalité en L2, en faveur de la modalité écrite, chez les bilingues tardifs. Les lecteurs dyslexiques ont également présenté un effet de modalité en faveur de la modalité écrite en L2, malgré leurs difficultés à traiter les stimuli écrits. Ce travail a comparé la reconnaissance de mots cognates selon la modalité et a montré un effet cognate à double aspect : facilitateur dans la modalité écrite et inhibiteur dans la modalité orale. Par ailleurs, les caractéristiques de la langue ont été cruciales lors de la reconnaissance des mots en L1, les étudiants anglais présentant un effet de modalité en faveur de la modalité écrite en L1, alors que les étudiants français n’en avaient pas. Enfin, la robustesse des liens entre les représentations orthographiques et phonologiques en L1 et en L2 chez les lecteurs typiques et dyslexiques a été interprétée à la lumière des modèles psycholinguistiques de reconnaissance de mots en contexte bilingue les plus pertinents, démontrant la nécessité d'adapter ces modèles à la population des lecteurs dyslexiques.