Thèse soutenue

Co-écriture fille-garçon en symétrie : une ingénierie didactique coopérative pour concrétiser l’égalité des sexes au CP

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Auteur / Autrice : Murielle Gerin
Direction : Monique LoquetAnke Wegner
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance le 06/07/2020
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Éducation, Cognition, Langages, Interactions, Santé (ECLIS) (Nantes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche sur l'Education- les apprentissages et la didactique / CREAD EA 3875
Jury : Président / Présidente : Chantal Amade-Escot
Examinateurs / Examinatrices : Gérard Sensevy, Gaël Pasquier
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Charles Chabanne, Patrick Rayou

Résumé

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Si l’égalité de droit entre les femmes et les hommes semble en voie d’être achevée, l’égalité de fait n’advient pas mécaniquement. Partant de travaux sociologiques en études sur le genre, cette recherche didactique fait le postulat suivant : l’égalité entre femmes et hommes émerge d’une reconnaissance mutuelle femmes-hommes de leurs égales puissances d’agir. En outre, une reconnaissance mutuelle filles-garçons dans le savoir, autrement dit une reconnaissance épistémique filles-garçons, dès le plus jeune âge et en continu, favorise cette reconnaissance mutuelle femmes-hommes aux âges ultérieurs. L’étude pose la question suivante : quelles conditions didactiques sont propices à une reconnaissance épistémique filles-garçons en lire-écrire ? Le cas étudié concerne l’écriture d’une histoire inventée en binôme mixte au CP. Il s’inscrit dans le cadre de la théorie de l’action conjointe en didactique, et s’appuie sur des travaux en philosophie de l’égalité à côté du genre. Pour comprendre la pratique et l’améliorer, la recherche met en œuvre une méthodologie de l’ingénierie didactique coopérative. La thèse comprend deux parties. La première propose un arrière-plan épistémologique où la concrétisation de l’égalité des sexes est pensée dans les situations didactiques à partir de la reconnaissance épistémique fille-garçon. La seconde donne à voir le déroulé de l’ingénierie : Co-écriture fille-garçon en symétrie au CP. Par une validation interne des variables de l’ingénierie, l’étude révèle comment le collectif professeur·e·s-doctorante parvient à inventer un dispositif, la Bande-brouillon, propice à l’émergence de signes de reconnaissance épistémique fille-garçon en écriture au CP.