Écologie chimique inverse appliquée aux récepteurs olfactifs de l'insecte ravageur des cultures Spodoptera littoralis : vers des stratégies innovantes en protection des cultures
Auteur / Autrice : | Gabriela Caballero Vidal |
Direction : | Emmanuelle Jacquin-Joly |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie et de la santé |
Date : | Soutenance le 25/05/2020 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut agronomique, vétérinaire et forestier de France |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Agriculture, alimentation, biologie, environnement, santé (Paris ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut d’écologie et des sciences de l’environnement de Paris (1997-....) - AgroParisTech (France ; 2007-....) |
Jury : | Président / Présidente : Sylvia Anton |
Examinateurs / Examinatrices : Sylvia Anton, Claudio Lazzari, Nicolas Montagné, Paul-André Calatayud, Ted Turlings | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvia Anton, Claudio Lazzari |
Résumé
Les insectes détectent, grâce à leurs récepteurs olfactifs (OR), une diversité de composées volatils présents dans l’environnement, qu’ils utilisent pour des activités vitales comme l’identification des sources de nourritures et des partenaires sexuels. Identifier des sémiochimiques qui ont un effet attractif ou répulsif est un enjeu pour manipuler le comportement des insectes nuisibles à des fins de biocontrôle. Appliquées aux Lépidoptères, de telles stratégies visent essentiellement les adultes, alors que le stade ravageur est principalement la chenille.Ainsi mon travail de thèse a consisté à rechercher des sémiochimiques actifs sur le comportement des chenilles chez un ravageur modèle, la noctuelle Spodoptera littoralis, en mettant en œuvre une approche d’écologie chimique inverse à partir des OR. Tout d’abord, une étude transcriptomique a permis d’identifier le répertoire des gènes chimiosensoriels exprimés chez la chenille. Nous avons ensuite étudié la fonction de certains récepteurs en utilisant un système d’expression hétérologue in vivo chez la drosophile, afin d’identifier quels sont les volatils détectés par l’insecte. Enfin, nous avons combiné des approches de modélisation in silico ligand-ciblée, des analyses fonctionnelles in vivo chez la drosophile et des tests comportementaux, afin d’identifier de nouveaux ligands des OR ciblés actifs sur le comportement.Ce travail a permis de valider l’utilisation des OR pour accélérer de découverte de nouveaux sémiochimiques actifs sur les comportements qui, à terme, pourraient servir au bioncontrôle des chenilles herbivores. Les données obtenues apportent également des connaissances fondamentales dans le domaine de la neurobiologie et de l’éthologie des larves.