Thèse soutenue

Développement de dérivés de MBNL pour la thérapie des dystrophies myotoniques

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Auteur / Autrice : Magdalena Matloka
Direction : Denis Furling
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie moléculaire
Date : Soutenance le 13/09/2019
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Complexité du vivant (Paris ; 2009-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche en myologie (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Onnik Agbulut
Examinateurs / Examinatrices : Didier Auboeuf
Rapporteur / Rapporteuse : Caroline Le Guiner, Rubén Artero

Résumé

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Les Dystrophies Myotoniques de type 1 (DM1) et 2 (DM2) sont des maladies neuromusculaires autosomiques dominantes causées par l’expansion anormale de séquences microsatellites C(C)TG situées respectivement dans la région 3’UTR du gène DMPK et le premier intron du gène ZNF9. Les ARNs mutés contenant les expansions de répétitions sont retenus dans le noyau des cellules sous formes d’agrégats riboprotéiques et séquestrent les protéines de liaison à l’ARN de la famille MBNL conduisant à des dérégulations de l’épissage alternatif associés aux symptômes cliniques. Bien que différentes approches thérapeutiques pour la DM soient en développement, il n’existe à ce jour aucune thérapie. Dans ce travail de thèse, nous avons développé une stratégie innovante de thérapie génique basée sur une protéine MBNL1 modifiée. Ce dérivé MBNL∆ agit comme un leurre pour libérer les facteurs MBNL endogènes anormalement séquestrés par les ARN mutés, et restaurer leurs fonctions. Ainsi l’expression de MBNL∆ dans des modèles DM1 permet la correction des anomalies moléculaires et phénotypiques. Nous avons également réalisé différentes optimisations de cet outil dans le but d’accroître ces capacités fonctionnelles. Enfin, nous avons développé un système d’autorégulation basé sur un « senseur d’épissage » dans le but de contrôler l’expression protéique d’un transgène. La preuve de concept de ce système a été faite à l’aide de MBNL∆ et validée dans des modèles DM1. En conclusion, mon travail de thèse a permis d’établir le potentiel d’une approche de thérapie génique pour la DM de type « leurre » basée sur l’ingénierie de protéine de liaison à l’ARN.