Eco-conception du couple « Emballage sous atmosphère modifiée Chaine du froid » pour minimiser l'impact post-récolte des fruits et légumes frais
Auteur / Autrice : | Céline Matar |
Direction : | Valérie Guillard, Stéphane Guilbert, Sébastien Gaucel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génie des procédés |
Date : | Soutenance le 21/09/2018 |
Etablissement(s) : | Montpellier, SupAgro |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale GAIA Biodiversité, agriculture, alimentation, environnement, terre, eau (Montpellier ; 2015-...) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Ingénierie des Agro-Polymères et Technologies Emergentes (Montpellier) |
Jury : | Président / Présidente : Christelle Wisniewski |
Examinateurs / Examinatrices : Valérie Guillard, Sébastien Gaucel, Christelle Wisniewski, Bruno De Meulenaer, Rosalba Lanciotti, Marie Alminger | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Bruno De Meulenaer, Rosalba Lanciotti |
Mots clés
Résumé
La très courte durée de vie des fruits et légumes limite leur consommation pourtant hautement recommandé pour son bénéfice sur la santé. Cette courte durée de vie est liée à leur caractère périssable responsable d'importantes quantités de pertes et gaspillages et par conséquent d'un impact environnemental élevé. Parmi toutes les technologies innovantes, L'emballage sous atmosphère modifiée (EAM) a pour but de maintenir dans l'environnement proche du produit, une composition d'atmosphère qui prévient sa détérioration. Jusqu'à présent, les modèles existants de transfert de matière dans le système ‘produit emballé', prédisent l'évolution interne de gaz (O2 et CO2) sans aucune estimation du gain de durée de vie. Pourtant, une grande part des pertes est liée à la courte durée de vie du produit. C'est pourquoi, la prédiction de la durée de vie est un prérequis indispensable pour la quantification du bénéfice des EAM sur la réduction des pertes ainsi que sur l'impact environnemental dans la filière. L'objectif de ce travail est de proposer une approche innovante de prédiction de la durée de vie d'un produit en EAM, de la lier à la prédiction de la réduction de pertes et gaspillages et d'en évaluer le bénéfice environnemental. Un modèle de simulation de l'évolution de l'O2 et du CO2 a été couplé à un modèle de détérioration du produit. Ce dernier prédit le gain de durée de vie des produits frais en utilisant l'EAM en conditions réelles de temps et températures. Le modèle a été validé sur des fraises de la variété ‘Charlotte'. Un gain de durée de vie allant de 0.33 jours en EAM commercial à 2.76 jours en EAM optimisé est obtenu par rapport au mode de conservation classique. Le modèle de détérioration a ensuite été utilisé pour estimer un pourcentage de pertes au niveau de la phase consommateur en faisant l'hypothèse que ces pertes sont proportionnelles au niveau de détérioration du produit. L'étude révèle que, dans le cas où l'EAM est établi tout au long de la chaine post-récolte et si le consommateur conserve l'emballage intègre jusqu'à consommation, les pertes sont réduites de 40 % par rapport à l'emballage macro-perforé. Cette réduction de perte mène à une réduction limitée de l'impact environnemental de l'EAM commercial comme confirmé par l'Analyse de Cycle de Vie car ils ne représentent qu'une petite portion des pertes générées dans la chaine post-récolte, celle liée à la détérioration du produit. Cependant, en considérant un EAM théorique, optimisé, 20% de réduction de l'impact environnemental est enregistré comparé à l'emballage macro perforé.