Thèse soutenue

L'harmonisation sémantique entre le verbe et sa préposition : l'exemple de "sur" : approche synchronique

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Auteur / Autrice : Cherine Elfakharany
Direction : Danielle LeemanSohir El Shami
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 20/12/2018
Etablissement(s) : Lyon en cotutelle avec Alexandria university (Alexandrie, Égypte ; 1952-...)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Interactions, corpus, apprentissages et représentations (Lyon, Rhône ; 2003-....)
Etablissement operateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Jury : Président / Présidente : Doha Chiha
Examinateurs / Examinatrices : Madīḥaẗ Dūs, Danh-Thành Do-Hurinville

Résumé

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La définition la plus commune de la préposition sur, y compris chez les linguistes, est qu'elle indique la position d'un sujet supérieur à un objet, comme, sur le plan spatial, dans La lampe est sur la table, et, sur le plan métaphorique, dans Les politiques influent sur le sort du peuple. Cependant cette approche rencontre de nombreuses difficultés : entre autres, on ne peut l'appliquer, sur le plan spatial, à : La petite fille leva les yeux sur son père ni, sur le plan temporel, à : Elle va sur ses vingt ans, ou encore, sur le plan métaphorique, à : Amr compte sur ses amis. Les définitions existantes de la préposition sur ne sont donc pas satisfaisantes. Notre thèse propose, dans sa première partie, une identité sémantique pour cette préposition, après une évaluation critique de ce que proposent les dictionnaires, grammaires de référence et divers travaux scientifiques qui lui sont consacrés. L'hypothèse est que le verbe sélectionne la préposition qui introduit son complément selon une affinité sémantique entre les deux – par exemple, si influer construit son complément avec sur, c'est qu'il y aurait un accord, une harmonie sémantique, entre influer et sur. Le second volet de la thèse met au point le corpus fiable et exhaustif qui permettra de tester l'hypothèse avancée dans les conditions les plus rigoureuses possibles, à savoir les verbes ne construisant leur complément qu'avec la préposition sur – ce qui suppose la caractérisation préalable de la notion de « complément ». Le troisième chapitre comporte une première partie vérifiant dans le corpus que la préposition sur a bien l'identité que lui confère notre hypothèse, ce qui est le cas à 100 % des énoncés testés. La seconde partie montre à 92 % que le verbe se construit avec une préposition avec laquelle il a une affinité de sens. L'hypothèse selon laquelle il y a harmonisation sémantique entre le verbe et sa préposition – en l'occurrence dans le cas du complément introduit par sur avec l'identité que nous lui avons attribuée – se trouve donc vérifiée.