Thèse soutenue

Caractérisation des paramètres génétiques de la résistance à certains agents infectieux chez l'huître creuse, Crassostrea gigas, dans le cadre des mortalités massives

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Auteur / Autrice : Patrick Azema
Direction : Tristan RenaultPierre Boudry
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génétique animale
Date : Soutenance le 22/05/2018
Etablissement(s) : Paris, Institut agronomique, vétérinaire et forestier de France
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Agriculture, alimentation, biologie, environnement, santé (Paris ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Génétique et Pathologie des Mollusques Marins (La Tremblade, Charente-Maritime) - AgroParisTech (France ; 2007-....)
Jury : Président / Présidente : Etienne Verrier
Examinateurs / Examinatrices : Etienne Verrier, Carole Moreno-Romieux, Pierre Boudinot, Lionel Dégremont, Pierrick Haffray
Rapporteurs / Rapporteuses : Carole Moreno-Romieux, Pierre Boudinot

Résumé

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L'objectif de la thèse portera sur la caractérisation des bases génétiques de la résistance à certains agents infectieux chez l'huître creuse, Crassostrea gigas, dans le cadre des mortalités massives de naissain. Des travaux réalisés précédemment à l'Ifremer ont permis de mettre en évidence un composante génétique de la survie du naissain d'huître creuse en conditions d'élevage sur estran ou en conditions expérimentales. La caractérisation de lignées sélectionnées comme présentant des taux de survie contrastées en conditions d'élevage sur estran (« résistantes » ou « sensibles ») a permis de préciser les bases physiologiques de cette composante génétique ou leur résistance/sensibilité à certains agents pathogènes suite à des mortalités subies dans le milieu. Depuis 2008, les épisodes de mortalités d'huîtres creuses se sont aggravés, avec en particulier une distribution géographique plus large, et l’implication d'agents infectieux (virus et bactéries) a été précisée. De plus, les protocoles développés en pathologie expérimentale permettent aujourd'hui de disposer de tests pour estimer spécifiquement le niveau de sensibilité à certains agents infectieux (virus OsHV-1 et vibrions). Ainsi, dans le cadre du projet européen Bivalife (FP7, 2011-2013), des familles biparentales (croisement de type factoriel générant des relations plein-frère et demi-frères) ont été produites au sein du Laboratoire de Génétique et Pathologie (Ifremer, La Tremblade) et le comportement de ces familles, en particulier en matière de sensibilité à différents agents infectieux (virus OsHV-1 et vibrions) et de survie, a été étudié au travers de tests d'épreuves pathologiques spécifiques. Ce matériel biologique une fois caractérisé, des familles à comportement extrême pour la mortalité induite par des agents infectieux sont conservées (à l'abri des mortalités) pour la production d'une génération sélectionnée en 2013. D'autre part, dans le cadre du projet SCORE, financé suite à l'appel à projet « Programme de sélection et d’amélioration de la ressource ostréicole » lancée par la direction des pêches maritime et de l'aquaculture (DPMA) en juin 2011, des familles biparentales sont et seront produites en 2012 et 2013 dans les installations d'élevages de la Plateforme régionale d'innovation (PRI) ostréicole de Bouin (Vendée). Ce projet est coordonnée par le Comité national de la conchyliculture (CNC) avec notamment pour partenaire le Syndicat des sélectionneurs avicoles et aquacoles français (SYSAAF) et l'Ifremer. Selon l'avancement de la sélection pour le taux de mortalité sur estran, certaines familles seront choisies pour tester leur sensibilité en conditions de laboratoire. Les paramètres génétiques du caractère de sensibilité à différents agents infectieux (virus OsHv-1 et vibrions) seront ainsi estimés par des test d'épreuve en pathologie expérimentale en utilisant du matériel biologique produit dans le cadre des projets Bivalife (45 familles biparentales produites à l'écloserie Ifremer de la Tremblade) et SCORE (familles biparentales produites dans les installations de Bouin). Des caractérisation phénotypiques complémentaires aux niveaux cellulaires et moléculaires pourront également être réalisées. En complément, le niveau de dominance de cette sensibilité pourrait être estimées selon le matériel biologique disponible (familles à produire en 2013).