« Ramer ensemble » en aviron : entre régulation inter- et extra-personnelle, contribution à une approche enactive des couplages sociaux
Auteur / Autrice : | Mehdi R'kiouak |
Direction : | Jacques Saury, Jérôme Bourbousson, Marc Durand |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Staps |
Date : | Soutenance le 07/12/2017 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Éducation, Cognition, Langages, Interactions, Santé (ECLIS) (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019) |
Laboratoire : Motricité, Interactions, Performance (Nantes) | |
Jury : | Président / Présidente : Reinoud Jan Bootsma |
Examinateurs / Examinatrices : Déborah Nourrit-Lucas | |
Rapporteur / Rapporteuse : Géraldine Rix-Lièvre, Ludovic Seifert |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
En s’inscrivant dans une approche énactive et interdisciplinaire de la coordination interpersonnelle (Bourbousson, 2015), cette thèse visait à mieux comprendre la manière dont des rameurs expérimentés en aviron (co-) régulaient leur activité collective en temps réel en relation avec leur bateau. Trois études de cas sur des équipages en deux de pointe sans barreur composent cette thèse. L’Étude 1 pointe que (a) les deux rameurs faisaient rarement simultanément l’expérience de leur action conjointe, (b) certains coups de rame étaient cependant simultanément vécus comme efficaces ou non-efficaces, et (c) les rameurs régulaient activement leur activité collective en s’ajustant mutuellement aux comportements de leur partenaire (i.e., (co- )régulation interpersonnelle). L’Étude 2 montre qu’à l’issue du programme d’entraînement (a) la proportion du nombre d’expériences simultanément vécues par les rameurs relatives à leur action conjointe avait significativement augmentée, et (b) les rameurs régulaient activement leur activité collective en s’ajustant aux variations dynamiques de leur environnement matériel commun, le bateau (i.e., (co-)régulation extra-personnelle). L’Étude 3 pointe que les rameurs modifiaient la nature de leurs ajustements mutuels en relation avec différentes contraintes de cadence imposées. En outre, les adaptations comportementales des rameurs ont suggéré l’existence d’une propriété de « dégénérescence » (Araujo & Davids, 2016) dans le système social que constituent les rameurs. Enfin, les expériences vécues rapportées par les rameurs étaient concomitantes des moments saillants d’ajustements mutuels suggérant des formes de « participatory sense-making » dans les instants de co-régulation (Di Paolo & De Jaegher, 2010).