Mémoire à court terme/Mémoire de travail chez l’enfant sourd profond muni d’un implant cochléaire : contribution à la compréhension des difficultés cognitives des enfants sourds
Auteur / Autrice : | Stéphanie Pouyat-Houée |
Direction : | Annick Weil-Barais |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 23/10/2017 |
Etablissement(s) : | Angers |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cognition, éducation, interactions (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Psychologie. Processus de Pensée (Angers ; 1996-2012) - Laboratoire de Psychologie des Pays de la Loire / (LPPL - UPRES EA 4638) |
Jury : | Président / Présidente : Élisabeth Demont |
Examinateurs / Examinatrices : Hervé Benoit, Christine Gaux | |
Rapporteur / Rapporteuse : Daniel Daigle |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’ambition de la thèse est de contribuer à une meilleure compréhension des difficultés cognitives rencontrées par les enfants sourds munis d’un implant cochléaire (IC). Elle présente une recension de travaux et une étude originale concernant la mémoire à court-terme/mémoire de travail.Est évalué l’apport recommandé de la lecture labiale et des clés de la LPC (Langue Parlée Complétée) sur le rappel.Une série d’épreuves originales de rappel immédiat a été conçue sur support informatique. Elle comprend des tâches contrastées du point de vue de la nature de l’information à mémoriser (spatiale vs verbale) et des modalités de présentation de l’information. Les épreuves ont été validées auprès d’une population d’enfants normo-entendants (NE)(âgés de 6 à 8 ans, N=42). Les réponses d’enfants IC(N=14) ont été comparées à celles d’enfants NE, sur la base de la constitution de deux groupes appareillés selon les critères d’âge, de sexe et d’aptitude intellectuelle.Pour les deux groupes, le rappel immédiat est meilleur pour les informations visuo-spatiales. Les informations verbales sont moins bien retenues par les enfants IC. Contrairement aux attentes, l’apport de la LPC, spécifiquement dans la modalité verbale, ne conduit pas à une augmentation des performances des enfants sourds. L’analyse de l’ordre de rappel des items ne fait pas apparaître de difficultés spécifiques. En revanche, la longueur des listes est préjudiciable en verbal. L’analyse des erreurs atteste de leurs difficultés au plan des connaissances langagières. Une analyse fine des performances individuelles montre des profils différenciés attestant de la singularité des modes d’adaptation des enfants sourds IC.