Makarenko, l’écrivain, le combattant et le pédagogue : fiction(s) et pédagogie
Auteur / Autrice : | Jean Rakovitch |
Direction : | Philippe Meirieu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation |
Date : | Soutenance le 20/10/2016 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Éducation, psychologie, information et communication (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : ECP - Éducation, Cultures, Politiques (Lyon ; 2011-....) |
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....) | |
Jury : | Président / Présidente : André Désiré Robert |
Examinateurs / Examinatrices : Jürgen Helmchen, Henri Louis Go, Rita Hofstetter | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean Houssaye, Jürgen Helmchen |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Classé, en 1988, parmi les quatre pédagogues les plus influents du XXe siècle par l’UNESCO, Anton Makarenko demeure paradoxalement un « illustre inconnu » dans la recherche pédagogique francophone. Là où les études russes et allemandes abondent et, depuis plusieurs décennies déjà, contribuent à remettre en question la figure mythifiée de Makarenko diffusée par la propagande soviétique, la recherche francophone semble s’en être arrêtée au portrait « officiel » du pédagogue et, plus étonnamment encore, à l’image fictionnelle qu’en délivre son chef-d’œuvre : le Poème pédagogique. Partant de ce constat, notre recherche se propose d’examiner, en deux temps — « un pédagogue de fiction ? » et « une fiction de pédagogue ? » — les divers usages de la fiction inhérents à la vie et l’œuvre d’Anton Makarenko. Quand la première partie de notre thèse s’attache à comprendre les enjeux de la constitution, de la propagation et de la réception d’une représentation magnifiée du pédagogue soviétique — tâchant, à son terme, d’en reconstruire une biographie critique —, la seconde, elle, s’intéresse à l’œuvre fictionnelle de Makarenko et s’interroge, en particulier, sur les logiques présidant au choix de la fiction pour son Poème. Si elle prétend en éclairer les raisons contextuelles en présentant une traduction inédite de la correspondance entre le pédagogue et son mentor Maxime Gorki, en procédant à une analyse rhétorique du Poème, elle cherche à préciser les rouages et les effets escomptés de ce choix. Mais à travers la figure paradigmatique d’Anton Makarenko et son œuvre phare, ce que souhaite interroger plus généralement notre recherche c’est la nature des rapports inextricables qui lient fiction et pédagogie. La fiction n’est-elle d’ailleurs pas nécessaire à la pédagogie ? Tour à tour révélation, exaltation, mobilisation, contestation, anticipation, elle est aussi, comme ce qu’elle relate, une édification.