Thèse soutenue

Proposer du choix pendant un repas : impact sur le plaisir de manger et la prise alimentaire

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Auteur / Autrice : Odile Parizel
Direction : Gilles FromentinClaire Sulmont
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la nutrition
Date : Soutenance le 30/03/2016
Etablissement(s) : Paris, AgroParisTech
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Agriculture, alimentation, biologie, environnement, santé (Paris ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Physiologie de la Nutrition et du Comportement Alimentaire (PNCA)
Jury : Président / Présidente : Daniel Tomé
Examinateurs / Examinatrices : Daniel Tomé, Kees De Graaf, Jeff Brunstrom, Suzanne Higgs, Nathalie Martin
Rapporteurs / Rapporteuses : Kees De Graaf, Jeff Brunstrom

Résumé

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La restauration collective s’organise autour de modèles de type cafétéria ou buffet offrant aux consommateurs la possibilité de choisir le (ou les) aliments qu’ils souhaitent consommer. L’objectif de cette thèse était d’étudier les effets de donner l’opportunité à un individu de choisir ses aliments parmi des alternatives appréciées de manière équivalente au cours d’un repas sur le plaisir de manger et la prise alimentaire associée. L’ensemble des travaux a porté sur des adultes (en bonne santé et de poids normal) dont l’effet du choix a été évalué parmi des aliments d’appréciation équivalente. La première partie de cette thèse a évalué deux caractéristiques d’un assortiment de desserts pouvant moduler l’effet du choix : (i) le degré de similarité entre des desserts et (ii) le niveau d’appréciation initial des desserts. Deux études comportementales suivant le même paradigme expérimental ont été menées chez des adultes (n=80 dans chaque étude) assistant à une séance de choix et une séance de non-choix. Si les notes d’appréciation des desserts étaient plus élevées en situation de choix que de non-choix quel que soit le degré de similarité entre les aliments, un effet du choix sur la prise alimentaire n’a été observé que lorsque les produits étaient suffisamment dissimilaires. Le niveau d’appréciation initial des desserts n’a pas modulé l’effet du choix. La deuxième partie de cette thèse a étudié l’impact du choix et/ou de la variété sur l’appréciation de légumes et la prise alimentaire associée à travers une étude comportementale où chaque participant (n=59) a assisté à chacune des conditions suivantes : (i) service d’une seule recette de légumes (non-choix/non-variété) ; (ii) service des trois recettes (non-choix/variété) ; (iii) choix d’une recette parmi trois (choix/non-variété) et (iv) choix d’autant de recettes souhaitées (choix/variété). Le choix et la variété augmentaient l’appréciation des légumes consommés mais seul un effet du choix a été observé sur la prise alimentaire. Aucun effet de synergie entre le choix et la variété n’a été observé sur l’appréciation des légumes ou la prise alimentaire. Ces travaux de thèse ont donc montré que donner à un adulte l’opportunité de choisir son aliment augmente l’appréciation de cet aliment, même si celui-ci porte sur des aliments appréciés de façon équivalente initialement. Cependant, l’effet du choix, comme de la variété, sur la prise alimentaire semblerait vulnérable à des facteurs de contexte et plus précisément le degré de similarité entre les aliments.