Thèse soutenue

La question du figement dans les syntagmes prépositionnels sans déterminant de l’anglais et du français

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Auteur / Autrice : Alice Violet
Direction : Pierre Cotte
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Linguistique anglaise
Date : Soutenance le 04/12/2014
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de linguistique en Sorbonne (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Salah Mejri
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Collin, Claude Guimier, John Charles Smith

Résumé

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Bien que les travaux existants aient montré que les noms sans déterminant étaient particulièrement fréquents dans les syntagmes prépositionnels, les mécanismes régissant leur emploi dans les SP demeurent assez mal connus. Cette thèse présente les résultats d’une étude de corpus synchronique portant sur certains SP spatio-temporels sans déterminant de l’anglais et du français. Nous montrons que ces SP sont extrêmement hétérogènes sur le plan syntaxique, lexical, sémantique et pragmatique ; ils s’inscrivent sur un gradient allant d’expressions pleinement figées et opaques à des séquences transparentes, modifiables et productives. Nos données n’étayent pas l’hypothèse d’un phénomène unifié et strictement grammatical. Cependant, ces SP ne peuvent être simplement considérés comme une collection d’anomalies sans rapport les unes avec les autres ; certains d’entre eux appartiennent à des groupements productifs dans lesquels la syntaxe marquée va de pair avec un sens marqué. Les différences entre les SP anglais et français peuvent tenir soit à la productivité des groupements, soit à leurs caractéristiques sémantiques et/ou pragmatiques, qui reflètent la place et la saillance des noms sans déterminant dans les deux langues. Ce travail montre que l’application de l’analyse constructionnelle à ces SP éclaire leur intégration dans le système linguistique tout en permettant une typologie fine ; il suggère que des interactions plus importantes entre phraséologie et grammaire des constructions seraient particulièrement intéressantes pour l’étude des « moules » phraséologiques et des expressions polylexicales syntaxiquement marquées.