Thèse soutenue

Apprentissage de la lecture et phonologie : implication du code phonologique dans la reconnaissance de mots écrits chez l'enfant

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Auteur / Autrice : Karinne Sauval
Direction : Séverine CasalisLaetitia Perre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 04/12/2014
Etablissement(s) : Lille 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : SCALab Sciences Cognitives & Sciences Affectives
Jury : Président / Présidente : Michel Fayol
Examinateurs / Examinatrices : Séverine Casalis, Laetitia Perre, Michel Fayol, Pascale Colé, Chotiga Pattamadilok
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Fayol, Pascale Colé

Mots clés

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Résumé

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Nous avons examiné à travers cinq études le rôle de la phonologie dans la reconnaissance de mots écrits chez des enfants tout-venant plus ou moins avancés dans l’apprentissage de la lecture. Pour cela, nous avons utilisé le paradigme de l’amorçage dans des versions visuelles, auditives et intermodales. Ce paradigme, à ce jour peu utilisé dans les études chez l’enfant, permet d’étudier, en temps réel et de manière précise, les processus phonologique et orthographiques engagés dans la reconnaissance de mots. Les études 1 et 2 montrent que chez les jeunes lecteurs, les représentations phonologiques du langage oral sont impliquées dans la lecture silencieuse de pseudomots, dans un format trait phonétique et dans la reconnaissance de mots familiers écrits, dans un format phonémique. L’étude 3 indique que le code phonologique contribue à la reconnaissance des mots de manière stable entre le CE2 et le CM2. Néanmoins, lorsque les représentations orthographiques sont peu spécifiées, la contribution du code phonologique est plus importante. Les études 4 et 5, en amorçage masqué visuel phonologique (O-P+ vs O-P-) et ortho-phonologique (O+P+ vs O+P-), montrent qu’au cours de la reconnaissance de mots familiers, les représentations phonologiques sont activées de manière automatique et ce dès le CE2. En revanche, l’activation automatique des représentations orthographiques semble apparaître plus tardivement dans le développement (CM2). Nos résultats suggèrent que lorsque le processus orthographique est fonctionnel mais pas encore pleinement efficace (CE2), la reconnaissance des mots écrits bénéficie de l’activation phonologique alors que, lorsque le processus est pleinement efficace (CM2), la reconnaissance des mots bénéficie de l’activation orthographique. Il semble donc que le développement du processus d’activation automatique des représentations phonologiques et le développement du processus d’activation automatique du lexique orthographique soient indépendants, le premier se développerait pleinement avant le second.