Performances et démarches de calcul mental au cycle III éléments pour une pédagogie du calcul mental
Auteur / Autrice : | François Boule |
Direction : | Michel Fayol |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pierre Jarousse, Michel Fayol |
Rapporteur / Rapporteuse : Sylvette Maury, Jacques Baillé |
Mots clés
Résumé
Cette thèse a pour objet l'étude expérimentale de comportements de calcul mental, additif ou soustractif, par des enfants de cycle III (9-11ans). Elle propose d'abord une revue concernant les programmes et instructions depuis un siècle dans l'école française. Puis une revue concernant les modèles cognitifs d'arithmétique élémentaire. Les épreuves proposées en 1995 et 96 ont pour objet d'apporter des éléments de discussion à ces modèles, et des outils d'analyse aux démarches de calcul recensées. La thèse fait apparaitre l'évidence de deux progressions fortement corrélées entre CE2 et CM2, l'une concernant les délais de réponse, l'autre les taux de réussite. Il en résulte une classification des opérations proposées, et, par suite la construction d'une épreuve pondérée susceptible de fournir un test. Par contre, les données expérimentales font apparaitre que les modèles cognitifs avancés pour des opérations ''simples'' (operateurs à un chiffre) ne peuvent pas être extrapolés à des opérateurs plus complexes. La thèse propose une méthode d'analyse et de classification des erreurs, qui semble permettre de représenter plus des deux tiers des erreurs repérées. Elle suggère l'hypothèse d'une représentation des démarches, elles-mêmes susceptibles d'une classification simple. Plusieurs indices sont crées en vue de caractériser les opérations, puis les comportements individuels devant ces opérations (délai relatif, stabilité, variété. . . ). Néanmoins ces indices sont faiblement corrélés entre eux, et le sont faiblement avec une mesure d'empan mnésique. Ce qui suggère que l'ambition d'évaluer les démarches de calcul en terme de ''cout cognitif'' se heurte probablement à un obstacle théorique résistant. Une tentative d'apprentissage, déroulée sur un délai assez court (environ cinq semaines) et selon plusieurs modalités conduit à un effet faible. Ce qui conduit à l'hypothèse qu'une évolution significative nécessite un délai plus long, et par conséquent résulte d'abord d'un choix pédagogique volontaire. La thèse suggère en conclusion quelques moyens pour remédier aux erreurs ou pour développer des stratégies de calcul.