Approche plurielle des liens musique-parole pour la didactique de la prononciation du français comme langue étrangère/seconde
Auteur / Autrice : | Gregory Miras |
Direction : | Jean-Paul Narcy-Combes |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Didactique des langues et des cultures |
Date : | Soutenance le 02/12/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langage et langues (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Équipe d'accueil Didactique des langues, des textes et des cultures (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Danièle Pistone |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Paul Narcy-Combes, Danièle Pistone, Dominique Abry-Deffayet, Claire Kramsch, Claire Pillot-Loiseau |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse s’intéresse aux utilisations de la musique instrumentale pour la didactique de la prononciation du français comme langue étrangère/seconde (FLES). Elle s’inscrit dans une perspective plurielle et un cadre théorique émergentiste et socioconstructiviste. La thématique est abordée par trois études (1) psychosociale, (2) psychoacoustique et (3) didactique permettant de questionner à plusieurs niveaux les apports potentiellement développementaux de la musique instrumentale pour la prononciation du français en contexte FLES.Le but de cette thèse est une contribution à la didactique des langues afin d’apporter des réponses empiriques à des pratiques pédagogiques présentes depuis longtemps mais peu questionnées scientifiquement. Elle permet également de prendre du recul sur les récents résultats en neurocognition et notamment leurs applications pour un développement langagier.L’étude 1 psychosociale, par questionnaire, montre que la didactique de la musique peut nous aider à amener les apprenants à se focaliser sur le son plutôt que sur le sens des unités sonores langagières. L’étude 2 psychoacoustique révèle que les musiciens ont de meilleurs temps de réaction que les non- musiciens chez des apprenants du français pour un test AXB d’oppositions fines des phonèmesvocaliques du français. Grâce à l’étude 3, didactique interventionniste et quasi-expérimentale, nous avons montré qu’une association entre notes de piano et aperture suggère une potentialité développementale des phonèmes vocaliques du français mais que cette dernière n’est pas supérieure à d’autres approches plus conventionnelles. Cependant, elle semble être un apport cognitif pour certains apprenants même si cet apport montre une tendance bimodale. Ces trois études permettent de montrer que la musique instrumentale peut trouver sa place dans la « boîte à outils » de l’enseignant.