Rôle du récepteur de l'immunité ALPK1 dans le dialogue entre l'hôte et le microbiote intestinal et conséquences métaboliques dans un contexte d'obésité induite.
Auteur / Autrice : | Alice Malet |
Direction : | Nicolas Lapaque, Véronique Douard |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Immunologie |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2024 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Innovation thérapeutique : du fondamental à l'appliqué |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : MICALIS- Microbiologie de l'Alimentation au service de la santé humaine |
Référent : Faculté de pharmacie |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Lors des dernières décennies, l'obésité et le surpoids ont atteint les proportions d'une épidémie mondiale. L'obésité s'accompagne de répercussions multiples sur la santé impliquant les syndromes métaboliques comme les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2, prédispose au risque de cancers et serait responsable d'une surmortalité (2,8 millions/an). Comprendre les causes de l'obésité pour prévenir cette maladie et les maladies métaboliques, telles que le diabète, est devenu une priorité. L'étiologie complexe de cette maladie impliquant la génétique de l'hôte et les facteurs environnementaux comme l'implication du microbiote intestinal rend cette tâche difficile. Le microbiote intestinal est composé majoritairement de bactéries commensales, qui ont co-évolué pour établir une relation symbiotique bénéfique avec l'hôte. Il est devenu évident que les récepteurs de l'immunité innée, par la détection de molécules dérivées du microbiote, constituent des régulateurs clés de ces interactions, dont découlent diverses conséquences physiologiques liée à l'obésité telles que l'inflammation, la résistance à l'insuline, la dérégulation métabolique et les dysfonctionnements des fonctions barrières de l'intestin. Récemment, l'alpha kinase 1 (ALPK1) a été décrite comme un nouveau récepteur de l'immunité innée détectant l'ADP-heptose produit par les bactéries Gram-négatives, y compris les commensaux. De multiples études d'association à l'échelle du génome humain (GWAS) et une étude épidémiologique génétique longitudinale ont identifié des polymorphismes dans le locus ALPK1 associés à l'obésité, à l'indice de masse corporelle et au diabète de type 2. En accord avec cela, nos données préliminaires montrent un impact important de la délétion d'ALPK1 sur la réponse au glucose et la tolérance à l'insuline. Dans ce projet, des modèles murins uniques et des approches de biologie cellulaire seront utilisés pour caractériser comment ALPK1 et des molécules dérivées du microbiote régulent l'obésité et le diabète. Ils permettront d'identifier les mécanismes et les cibles cellulaires impliqués dans la modulation de la prise de poids et de la dérégulation métabolique dépendant d'ALPK1. Ce projet innovant vise à la découverte de nouveaux mécanismes et signaux provenant du microbiote qui peuvent être ciblés pour prévenir et traiter l'obésité et les maladies métaboliques.