Thèse en cours

Alternance codique (code-switching) et plurilinguisme : Une étude de l’apprentissage du français troisième langue dans des ateliers conversationnels par des étudiants en mobilité internationale

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AttentionLa soutenance a eu lieu en 2025. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Valentina Candidi
Direction : Martine Marquillo-larruyAnna Ghimenton
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences du langage mention Français LE
Date : Soutenance en 2025
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : 3LA - Lettres, Langues, Linguistique et Arts
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : ICAR - Interactions, Corpus, Apprentissages, Représentations
Equipe de recherche : Apprentissages, Discours, Interaction, Savoirs
Jury : Président / Présidente : Mariella Causa
Examinateurs / Examinatrices : Martine MARQUILLó LARRUY, Christian Degache, Laurent Gajo, Anna Ghimenton, Valeria Villa-perez, Marzena Watorek, Jean-François Grassin
Rapporteurs / Rapporteuses : Christian Degache, Laurent Gajo

Résumé

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Dans une perspective plurilingue et pluriculturelle de l’acquisition de la L3, ce travail analyse les pratiques langagières d’étudiants hétéroglottes venus en France dans le cadre d’un séjour de mobilité internationale, enregistrés lors d’interactions spontanées et situées où la parole des étudiants n’est pas contrainte par des objectifs langagiers et didactiques préétablis. Dans ce cadre, le phénomène du code-switching (CS) revêt des fonctions spécifiques pour l’aboutissement communicatif et l’acquisition de la langue cible. Les analyses s’articulent étroitement avec la prise en compte des ressources langagières mobilisées en interaction par chaque apprenant et mettent en perspective le CS avec la biographie langagière des étudiants. On a étudié dans quelle mesure et avec quelles incidences les CS se réalisent selon les diverses configurations du cadre participatif et selon les ressources langagières mobilisées. Chaque étudiant a été filmé lors de trois entretiens semi-directifs et quatre ateliers conversationnels et a donc pu être observé dans différentes configurations interactionnelles de manière longitudinale lors de son séjour qui dans certains cas a dû être interrompu par la pandémie. Les résultats montrent que les finalités communicatives et acquisitionnelles des étudiants évoluent au cours des quatre ateliers de pair avec le choix des stratégies et des ressources plurilingues mobilisées dans les échanges. Plus précisément, lors des deux premiers ateliers les pratiques du CS se caractérisent par la mise en place de stratégies d’hétérostructuration visant principalement à la poursuite de l’échange. Dans les deux derniers ateliers, les stratégies à l’origine des CS privilégient des stratégies d’autostructuration visant à la fois à l’aboutissement communicatif et à la recherche de la forme exacte dans la langue cible. Quant à la mobilisation des ressources plurilingues caractérisant les répertoires des apprenants, dans les deux premiers ateliers, l’anglais constitue la ressource linguistique la plus largement exploitée par les étudiants. Tout en enregistrant une diminution progressive de CS dans les quatre ateliers, dans le troisième et quatrième atelier les autres langues du répertoire sont davantage mobilisées par les étudiants dans les échanges, corroborant la valeur et l’efficacité d’une approche plurilingue à l’appropriation des langues.