Commande volontaire d'un manipulateur robotique d'assistance placé dans l'espace péripersonnel
Auteur / Autrice : | Alexis Poignant |
Direction : | Guillaume Morel, Nathanaël Jarrassé |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Robotique |
Date : | Soutenance le 15/10/2024 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences mécaniques, acoustique, électronique et robotique de Paris (2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des systèmes intelligents et de robotique (Paris ; 2009-....) |
Jury : | Président / Présidente : Vincent Padois |
Examinateurs / Examinatrices : Caroline Moricot, Christine Azevedo, Isabelle Bloch | |
Rapporteur / Rapporteuse : Andrea Cherubini, Marie Babel |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Malgré la démocratisation des robots collaboratifs, amenés à co-habiter et co-manipuler avec l'humain, les ”cobots” sont pour la plupart automatisés, à la manière des robots industriels classiques. Si cette automatisation est performante pour la réalisation d'une tâche unique et répétitive (palettisation par exemple), elle est ardue à mettre en œuvre pour des tâches variables, variées ou inconnues. Il est alors nécessaire d'introduire une commande volontaire de l'opérateur, soit pour réaliser la tâche, soit pour montrer la tâche à des fins de programmation du robot. Les solutions actuelles de commande volontaire utilisent soit des couplages en vitesse, de type joystick, faciles à intégrer mais souvent peu intuitifs, soit des couplages en position, par copie des mouvements de l'utilisateur. Si cette dernière méthode est très performante et intuitive, elle est cependant limitée par les capacités physiques de l'opérateur (en particulier pour l'assistance aux personnes à mobilité réduites), par la taille de l'interface utilisée, ou par l'espace de travail de la tâche (grands déplacements). La commande à 6 degrés de liberté est donc encore aujourd'hui un défi, et il existe encore peu de robots collaboratifs volontairement commandés par leurs utilisateurs. Nous proposons dans cette thèse un nouveau couplage en position, par lien virtuel, qui permet, par effet de bras de levier, d'avoir un grand espace de translations de l'effecteur robotisé, au prix d'un espace de rotation restreint. Nous introduisons une commande hybride position/vitesse où le lien est également reconfigurable, extensible, soit par un périphérique de type joystick, soit par détection des compensations posturales de l'utilisateur, qui servent de signal d'erreur pour reconfigurer le lien. De plus, ce nouveau couplage permet d'utiliser des parties du corps qui exhibent peu de translations mais d'importantes rotations, comme la tête ou le buste. Ce couplage est implémenté et testé expérimentalement, à la main, au buste et à la tête, et comparé aux couplages existants en vitesse et en position. Les résultats montrent que ce couplage par lien virtuel est aussi intuitif et performant que le couplage par copie de mouvements lorsqu'on utilise en entrée le mouvement de main de l'utilisateur. Son principal avantage réside dans le fait qu'il peut-être utilisé avec la tête ou le buste. Ces applications ouvrent la possibilité d'une commande en position pour les gens n'ayant pas ou peu de dextérité manuelle, notamment pour l'assistance au handicap et les tâches tri-manuelles.