Simulation d'un robot collaboratif et de son jumeau numérique par méthodes d'apprentissage profond
Auteur / Autrice : | Xinping Gu |
Direction : | Olivier Bruneau |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Génie mécanique |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2023 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences mécaniques et énergétiques, matériaux et géosciences (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Universitaire de Recherche en Production Automatisée |
Equipe de recherche : Géométrie tridimensionnelle des pièces et des mécanismes | |
Référent : École normale supérieure Paris-Saclay (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 1912-....) |
Mots clés
Résumé
Les robots et l'intelligence artificielle jouent un rôle de plus en plus important dans la société et dans le domaine des services. Les capacités de vitesse et d'accessibilité des robots sont largement reconnues et exploitées. Néanmoins, la complexité d'utilisation des objets ou outils utilisés par l'homme et les défauts structuraux élasto-géométriques des robots sont des facteurs limitant leurs performances en termes de précision et de répétabilité, mais aussi en termes de prédiction et de suivi de trajectoire. D'un point de vue mécanique, la modélisation approfondie des défauts structuraux des robots (erreurs géométriques, déformations élastiques au niveau des segments et des articulations de la structure, jeux) est une des réponses à ce type d'inconvénient. Cependant, cela nécessite une modélisation sophistiquée et un long processus d'identification de nombreux paramètres, par exemple : plus d'une centaine pour un robot anthropomorphe classique. De plus, certains de ces paramètres sont susceptibles d'évoluer dans le temps ou même au cours d'une tâche, par exemple lors de la prise d'un objet tel qu'une tasse. Ceci a pour conséquence de remettre partiellement en cause l'optimisation hors ligne de la trajectoire effectuée précédemment et rend complexe la correction en ligne (voire la ré-optimisation) de ces trajectoires. Ces constats conduisent à envisager l'établissement d'un jumeau numérique basé d'une part sur des modèles robotiques classiques (modèles géométriques et dynamiques, directs et inverses ; modèles intégrant les défauts liés aux jeux et aux flexibilités), d'autre part alimentés, enrichis et mis à jour à partir des données capteurs du robot de référence (dans ce cas on utilisera les capteurs virtuels d'un robot simulé intégrant des défauts pseudo-aléatoires liés au frottement, à la flexibilité et au jeu), et dont l'objectif est de refléter de manière très réaliste le comportement de ce robot de référence mais aussi de prédire avec une très bonne fiabilité son comportement futur par rapport aux consignes prescrites. Ces capacités de prédiction seront utilisées d'une part pour ré-optimiser les trajectoires initiales mais aussi pour corriger en temps réel les écarts détectés entre les trajectoires effectuées lors de la tâche et les trajectoires prescrites. Les parties incertaines et pseudo-aléatoires échappant à la modélisation conventionnelle seront traitées de manière complémentaire par des méthodes d'apprentissage profond fournissant des modèles efficaces de relations entrée-sortie à partir d'instructions de consignes et de données de capteurs (ici virtuels). Ces deux aspects (basé sur les modèles et basé sur les données) constitueront le jumeau numérique hybride bénéficiant d'une part de la structuration des modèles classiques mais aussi ayant la capacité de s'adapter, d'apprendre et de corriger en ligne grâce aux méthodes d'apprentissage profond. Nous proposons donc dans cette thèse très exploratoire l'exploitation de méthodes d'intelligence artificielle issues d'approches d'optimisation bio-inspirées et d'apprentissage profond pour, d'une part, maîtriser des tâches telles que celle de prendre et déposer un objet, d'autre part, corriger les consignes envoyées au robot de référence simulé en amont en compensant ses défauts élasto-géométriques pour que les trajectoires effectuées par ce robot de référence tendent vers celles souhaitées, et, enfin, en corrigeant en ligne les écarts détectés par rapport aux trajectoires prescrites.