Adaptation de Listeria monocytogenes à la persistance intracellulaire : caractérisation génétique et moléculaire de variants à petites colonies
Auteur / Autrice : | Matthieu Bertrand |
Direction : | Alessandro Pagliuso, Eliane Milohanic |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Microbiologie |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2023 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Structure et dynamique des systèmes vivants (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : MICALIS- Microbiologie de l'Alimentation au service de la santé humaine |
Référent : Faculté des sciences d'Orsay |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Listeria monocytogenes est une bactérie pathogène dangereuse présente dans les aliments et les fermes d'élevage. Nous avons découvert que Listeria possède une phase de vie intracellulaire jusqu'alors insoupçonnée, qui pourrait expliquer une partie des risques liés à ce pathogène en permettant son portage asymptomatique chez l'homme, les animaux d'élevage et la faune sauvage. Cette phase s'accompagne d'une entrée dans un mode de vie ralentie de dormance au sein de vacuoles appelées LisCVs (Listeria-containing vacuoles), permettant aux bactéries de se cacher chez l'hôte et de devenir plus tolérantes aux antibiotiques. De plus, cette phase est associée à l'apparition d'une sous-population de variants à petites colonies (small colony variants, SCV), probablement en raison de l'adaptation de L. monocytogenes à l'environnement hostile des LisCVs. Le phénotype SCV a été particulièrement étudié pour une autre bactérie pathogène à Gram positif, Staphylococcus aureus, pour laquelle des sous-populations SCV tolérantes aux antibiotiques ont été isolées de patients présentant des infections persistantes, voire récurrentes. L'objectif de la thèse consiste à caractériser les mécanismes de ce portage silencieux de la Listeria dans des cellules humaines et animales, grâce à l'étude de ces SCV émergeants. Ces travaux devraient générer des connaissances fondamentales sur les mécanismes impliqués dans les infections bactériennes persistantes, et créer des outils mieux dépister ce pathogène, dans la problématique d'« Une seule santé », afin de prévenir les cas de listérioses qui peuvent avoir de graves conséquences chez les personnes immunodéprimées ou âgées, ainsi que chez les ftus et les nouveau-nés.