« Vers des choix alimentaires plus durables » : que comprennent les consommateurs ? Compréhension des mécanismes cognitifs sous tendant des choix alimentaires durables
Auteur / Autrice : | Oriane Chene |
Direction : | Stéphanie Chambaron, Gaëlle Arvisenet |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2022 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CSGA - Centre des Sciences du Gout et de l'Alimentation |
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La transition vers une alimentation durable est cruciale pour le bien-être de la planète et de ses habitants. La FAO caractérise l'alimentation durable selon quatre dimensions essentielles : respectueuse de l'environnement, de bonne qualité nutritionnelle, culturellement acceptable et économiquement équitable. Un décalage existe entre les intentions des consommateurs, qui se déclarent prêts à changer leurs habitudes alimentaires pour réduire leur impact environnemental, et leurs comportements, marqués par une hausse ou une stagnation de la consommation de viande et une insuffisance de consommation de fruits, légumes et légumineuses par rapport aux recommandations. Cette thèse se concentre sur les mécanismes cognitifs sous-jacents aux choix alimentaires durables chez les consommateurs français. Deux questions principales guident ce travail : Que signifie l'alimentation durable pour les consommateurs et comment cela se traduit-il dans leurs choix alimentaires ? D'après la littérature, plusieurs obstacles peuvent expliquer ce décalage : - un manque de connaissances sur l'alimentation durable car ce concept est complexe et multidimensionnel. Les consommateurs n'ont pas forcément la connaissance des pratiques les plus appropriées pour améliorer la durabilité de leur alimentation ; - un manque de motivation, car les motivations égoïstes (prix, goût, sécurité) prédominent sur les motivations altruistes (santé, environnement, équité, bien-être animal) ; - une faible acceptabilité culturelle, les changements alimentaires nécessaires étant cognitivement et émotionnellement coûteux. Quatre objectifs principaux sont poursuivis dans cette thèse : 1. Explorer les représentations sociales de l'alimentation durable à l'aide d'une tâche d'évocation ; 2. Evaluer le lien entre connaissances, motivations et pratiques déclarées, à l'aide de questionnaires ; 3. Identifier les critères (bio, commerce équitable, provenance, emballage, transformation, légumes, fruits, viandes ou poissons ) utilisés par les consommateurs pour effectuer des choix alimentaires lors de tâches d'intention de choix, en laboratoire (via des tâches informatisées) et en conditions réelles (en supermarché) en comparant des choix alimentaires durables, bons pour la santé, l'environnement et éthiques ; 4. Caractériser l'acceptabilité des choix durables à travers des questionnaires évaluant la difficulté, l'appréciation, la familiarité et les émotions associées.