Impact du changement climatique sur la production et le recyclage de la biomasse des cultures et de l'utilisation de l'azote du sol : une étude de cas avec le maïs sous des événements pluviométriques extrêmes
Auteur / Autrice : | Abderrahim Bouhenache |
Direction : | Gwenaelle Lashermes, Rémi Cardinael |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences agronomiques |
Date : | Inscription en doctorat le 03/10/2022 |
Etablissement(s) : | Reims |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Agriculture, Alimentation, Biologie, Environnement, Santé |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : FARE - Fractionnement des agro-ressources et environnement |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Les épisodes de précipitations extrêmes sont une caractéristique majeure du changement climatique qui constitue de vraies défis pour l'agriculture. Des évidences de tels événements ont été récemment observées dans les régions tempérées, mais dans les régions tropicales subhumides, leur fréquence et leur intensité augmentent, avec des épisodes de sécheresse pendant la saison agricole, ainsi que des événements pluviométriques irréguliers et très intenses. Ces événements impactent la production de biomasse végétale, la quantité et la qualité des résidus de culture restitués au sol et leur décomposition, ainsi que la dynamique de minéralisation de la matière organique du sol. Ils peuvent en outre entraîner une perte accrue d'azote du sol (par lessivage, érosion ou émissions gazeuses), avec un impact négatif sur la nutrition, la production et le bilan des gaz à effet de serre des cultures. À moyen et long terme, cette diminution de la production de biomasse peut réduire le stock de carbone organique et la fertilité du sol. Cette thèse étudiera l'impact de la pluviométrie (gradient allant de la sécheresse à la pluviométrie extrême) sur la production de biomasse et le fonctionnement des sols, dans un contexte d'intensification durable des pratiques agricoles. L'accent sera mis sur le maïs (Zea mays L.), l'une des cultures de base les plus courantes dans le monde, dans une région subhumide du Zimbabwe où les précipitations irrégulières et extrêmes sont répandues. Le système de culture étudié comprend le non-labour, la couverture du sol par les résidus de culture laissés à la surface du sol sous forme de paillis et la fertilisation minérale pour améliorer la production de biomasse. Le paillis limite l'évaporation de l'eau du sol pendant les périodes sèches, réduit le ruissellement et l'érosion lors de fortes pluies et a par conséquent des effets sur le lessivage des nitrates et les émissions de protoxyde d'azote (N2O), un puissant gaz à effet de serre. Il est donc primordial d'améliorer notre compréhension de ces processus afin de mieux synchroniser la disponibilité en azote minéral du sol et la demande des cultures et d'éviter les pertes d'azote. Le projet combinera une approche expérimentale au Zimbabwe, une approche en laboratoire à Reims (France) et un travail de modélisation. Une expérimentation en plein champ sera menée pendant deux saisons de culture à Harare, au Zimbabwe, en collaboration avec l'Université du Zimbabwe. Il comprendra trois traitements principaux : précipitations normales, exclusion des précipitations, exclusion des précipitations + précipitations extrêmes. Un engrais minéral marqué avec un isotope stable (15N) sera appliqué pour suivre son devenir dans le système sol-culture. L'expérience en laboratoire en France comprendra des colonnes de sol (avec du sol provenant du Zimbabwe), des résidus de maïs, avec différents niveaux de précipitation et de fertilisation (y compris le moment).