Thèse soutenue

Etude des états liés dans les mixtures fermioniques à basses dimensions

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Auteur / Autrice : Jules Givois
Direction : Dmitry S. Petrov
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique
Date : Soutenance le 30/09/2024
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : Physique en Ile de France
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de physique théorique et modèles statistiques (Orsay, Essonne ; 1998-....)
Référent : Faculté des sciences d'Orsay
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Physique (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Christophe Mora
Examinateurs / Examinatrices : Pietro Massignan, Hans-Werner Hammer, Isabelle Bouchoule
Rapporteur / Rapporteuse : Pietro Massignan, Hans-Werner Hammer

Mots clés

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Résumé

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Dans cette thèse, nous étudions les états liés dans les mélanges fermioniques ultra-froids composés de Nᵣ fermions lourds identiques et Nᵢ fermions légers interagissant via un potentiel attractif de portée nulle, et ce, à basse dimensions. Le phénomène de liaison dépend à la fois du rapport de masse entre les deux espèces et de la dimension spatiale considérée. Il résulte principalement d'un effet subtil lié à une compétition entre la pression de Pauli qui tend a repousser les fermions lourds les uns des autres et l'attraction inter-espèce. À une dimension, en travaillant d'abord avec peu d'atomes, nous avons établis l'existence d'états que nous avons caractérisés entièrement composés d'un atome léger liant au plus cinq fermions lourds. Ensuite, nous avons utilisé une méthode de champ moyen valide à grand Nᵣ et nous avons trouvé que ces clusters formés de Nᵣ+1 atomes peuvent être liés pour Nh quelconque si et seulement si le rapport de masse entre les deux espèces surpasse une valeur proportionnelle à Nᵣ³. Par la suite, nous avons généralisé cette méthode de champ moyen pour Nᵢ>1 et nous avons montré que des clusters de type N+1 peuvent s'attirer et former un état auto-lié qui prend une forme ressemblante à une onde de densité de charge dans la limite thermodynamique. Généralisant cette fois la méthode de champ moyen au problème à Nᵣ+Nᵢ atomes bidimensionnel, nous avons obtenu que des clusters Nᵣ+1 peuvent aussi se former avec Nᵣ arbitrairement grand à deux dimensions. Cependant, le rapport de masse critique se comporte cette fois comme Nᵣ². Afin de déterminer l’énergie et la taille de ces clusters, nous prenons en compte les effets au delà du champ moyen qui sont nécessaires pour briser l'invariance d'échelle de la théorie de champ moyen à deux dimensions. Enfin, nous présentons une preuve numérique que deux clusters de type N+1 à deux dimensions se repoussent toujours et ne forment pas un état auto-lié contrairement au cas unidimensionnel.