La résonance au lycée : description, normativité et prospective.
Auteur / Autrice : | Florian-alexis Bongiraud |
Direction : | Guy Lapostolle, Nathanael Wallenhorst |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation |
Date : | Inscription en doctorat le 22/09/2021 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | SLTC - SOCIETES, LANGAGES, TEMPS, CONNAISSANCES |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LISEC - Laboratoire Interuniversitaire des Sciences de l'Education et de la Communication |
Equipe de recherche : NeV : Normes et valeurs |
Mots clés
Résumé
Dans la vie d'un lycéen, une rencontre vibrante a lieu lorsque les connaissances se mettent à parler, peut-être même à chanter. L'étude de Macbeth devient alors plus passionnante que l'intégrale de la série Game Of Thrones, les récits des héros de la Résistance insufflent un désir de s'engager politiquement ou l'observation au microscope d'une cellule crée une vocation de médecin ou de chercheur en biologie. L'enseignant peut créer des situations pédagogiques propices à faire vibrer les cordes sensibles des étudiants. Dans un cadre responsable et clair dont il est le garant, le professeur tente de ressentir l'atmosphère ambiante, l'état d'esprit des adolescents, prend le temps de répondre aux questions, accueille avec sollicitude les propositions et réactions des élèves en présence qui interagissent entre eux. Le lycée devient alors momentanément un espace de résonance. Reposant sur la trame conceptuelle sociologique du chercheur allemand Hartmut Rosa, l'objet de la thèse est de conduire une réflexion sur les pratiques éducatives au sein des lycées, et en relation avec leur environnement, à même de transformer l'expérience scolaire des élèves en authentique formation de la relation au monde. Lorsque les pratiques d'enseignement parviennent à faire émerger des instants de résonance pour les adolescents, cela se manifeste occasionnellement sous la forme d'une double expérience : celle de s'émouvoir, au sens littéral de se mettre en mouvement, et celle d'être affecté, de se laisser toucher par des rencontres ainsi que par des objets culturels. Dans le contexte de la « modernité tardive », dont on peut situer le genèse dans les années 1960, marqué par l'accélération sociale et les défis de l'anthropocène, quelles sont les conditions à réunir pour empêcher l'expérience lycéenne de devenir aliénante ? Qu'est-ce qu'une relation d'apprentissage résonante et pourquoi est-elle indispensable à la formation des élèves d'aujourd'hui? Quelles pratiques éducatives, à l'échelle des établissements et des politiques éducatives, peut-on envisager pour faire du lycée un lieu dans lequel s'entrouvre la possibilité « d'un monde qui se met à chanter » (Rosa, 2018) ? Comment le réseau d'acteurs professionnels et citoyens réunis au service de l'apprentissage des élèves peuvent-ils concevoir un lycée promulguant une relation authentique au monde ? A l'appui d'une recherche pluridisciplinaire dans le champ de l'éducation et en donnant la parole à divers acteurs de la vie lycéenne, à l'occasion d'entretiens et de rencontres sous la forme de forums ouverts, il s'agira chemin faisant de faire émerger des alternatives pour faire du lycée une expérience épanouissante pour les élèves, conviviale et au service du bien commun.