Étude des modèles stochastique et déterministe de Keller-Segel
Auteur / Autrice : | Yoan Tardy |
Direction : | Nicolas Fournier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mathématiques |
Date : | Soutenance le 29/06/2023 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences mathématiques de Paris centre (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de probabilités, statistique et modélisation (Paris ; 2018-....) |
Jury : | Président / Présidente : Yves Le Jan |
Examinateurs / Examinatrices : Benjamin Jourdain, Irina Kourkova, Philippe Laurençot, Denis Talay | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre-Emmanuel Jabin, James R. Norris |
Résumé
Dans cette thèse, nous étudions le modèle de Keller-Segel : à la fois l’EDP et le système de particules. Ce modèle a attiré beaucoup d’attention à cause du phénomène de compétition étroite entre diffusion et concentration qu’il modélise. Nous nous intéressons plus particulièrement au comportement de ces modèles autour de l’instant de formation d’une masse de Dirac (ou de l’instant d’apparition d’un cluster dont la masse représente une proportion positive du nombre total de particules). Ce travail est divisé en cinq parties. Dans une première partie, nous étudions finement le comportement des collisions pour le système de particules. Plus précisément ce système de particules consiste en N mouvements browniens dans le plan intéragissant en champ moyen via une intéraction de type Coulomb en θ/(N r) où r est la distance entre deux particules et θ un paramètre positif tel que N > 3θ. Selon les valeurs de θ et N il y a deux scénarios possibles, en voici un : le système de particules explose en temps fini en faisant émerger un cluster de k 0 particules, où k 0 est un entier déterministe dépendant de N et θ. Juste avant l’explosion, il y a une infinité de collisions impliquant k 0 − 1 particules parmi les k 0 impliquées dans le cluster de l’explosion. Puis avant chaque collision entre k 0 − 1 particules, il y a une infinité de collisions entre k 0 − 2 particules parmi les k 0 − 1 impliquées dans la collision à k 0 − 1 particules. De plus, avant chaque collision entre k 0 − 2 particules, il y a une infinité de collision de pair de particules impliquées dans la collision entre k 0 − 2 particules. Enfin, il n’y a aucune collision entre exactement k particules pour k ∈ {3, . . . , k 0 − 2}. Dans une deuxième partie, nous nous intéresserons à une preuve simplifiée de non explosion, i.e. d’existence globale, pour l’EDP de Keller-Segel, pour toute donnée initiale measure f 0 tel que f 0 (R 2 ) < 8π. La preuve repose sur un calcul de moment à deux particules. Dans une troisième partie, nous prouverons la convergence de la mesure empirique du système de particules de Keller-Segel le long d’une sous suite dans les cas sous-critique et critique vers la solution faible de l’EDP de Keller-Segel. On s’inspire dans cette partie du travail de la seconde et on utilise le même argument de moment à deux particules. Dans une quatrième partie, nous présenterons un projet en cours mais bien engagé. Il s’agit d’introduire une extension possible du système de particules au delà du temps d’explosion. Plus précisément, il s’agit du même système de particules pour tout les temps antérieurs au temps de formation du premier cluster, puis après ce temps, ce cluster est remplacé par une particule de masse équivalente à la somme des masses des particules impliquées dans ce cluster et on applique les lois d’intéraction entre les particules en tenant compte de la masse de chacune. On réitère ce procédé à chaque formation de cluster jusqu’à obtenir à la fin une seule particule équivalente de masse égale à la somme des masses de toute les particules, i.e égale à N . Nous montrerons en quoi cette extension peut être considérée comme naturelle. Enfin, dans une cinquième partie, nous présenterons des simulations qui illustrent les résultats de la première partie.